Aqmi exige un retrait des forces françaises d’Afghanistan avant de libérer les otages

Une rançon de 90 millions d’euros, mais surtout, un retrait militaire des forces françaises d’Afghanistan : voilà les exigences d’Aqmi pour libérer les quatre otages français détenus par la nébuleuse salafiste depuis sept mois.

Des otages d’Al-Qaida au Maghreb islamique le 30 septembre 2010. © AFP

Des otages d’Al-Qaida au Maghreb islamique le 30 septembre 2010. © AFP

Publié le 23 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui retient en otage quatre Français depuis sept mois, réclame "aussi et surtout" le départ des soldats français d’Afghanistan en plus d’une rançon de 90 millions d’euros, a appris samedi l’AFP de source proche de la médiation.

"Les gens d’Aqmi réclament aussi et surtout le départ des troupes françaises d’Afghanistan pour libérer les quatre otages français toujours détenus. Ils ont insisté sur ça", a précisé cette source proche de la médiation, composée notamment d’élus maliens et de personnalités nigériennes.

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Cette exigence d’un retrait des troupes françaises d’Afghanistan avait déjà été formulée à deux reprises par le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, auquel Aqmi a fait allégeance.

Le 21 mars, la même source proche de la médiation avait affirmé à l’AFP qu’ Aqmi réclamait "au moins 90 millions d’euros" et la "libération de prisonniers détenus dans plusieurs pays" en échange de la libération des Français, exigences aussitôt rejetées par la France.

De longues et difficiles négociations

Un groupe de médiateurs est actuellement dans le fief des ravisseurs dans un pays du Sahel non désigné, pour un nouveau round des négociations, a par ailleurs affirmé une source malienne proche du dossier. "Ce sont de longues et difficiles négociations. On espère très rapidement pouvoir obtenir, pourquoi pas, la libération d’une partie des otages, a-t-elle dit.

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Aqmi retient en otages quatre Français qui faisaient partie d’un groupe de sept personnes enlevées le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger du groupe nucléaire français Areva.

Le 24 février, trois des otages (une Française, un Togolais et un Malgache), avaient été relâchés près du point de jonction des frontières de l’Algérie, du Mali et du Niger.

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Aqmi dispose de bases au Mali d’où elle opère dans plusieurs pays de la zone du désert sahélo-saharien où elle commet des attentats, procède à des enlèvements, essentiellement d’Occidentaux, et se livre à divers trafics.

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