Côte d’Ivoire : le camp Gbagbo appelle ses derniers combattants à « arrêter la guerre »

Le parti de Laurent Gbagbo a appelé samedi à Abidjan à « arrêter la guerre » et « l’escalade de la violence » et a prôné la « réconciliation » avec le camp du nouveau chef de l’Etat Alassane Ouattara, après l’arrestation lundi de l’ex-président ivoirien.

Le président du Front populaire ivoirien Pascal Affi N’Guessan en 2006. © AFP

Le président du Front populaire ivoirien Pascal Affi N’Guessan en 2006. © AFP

Publié le 17 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

"En maints endroits, certains de nos compatriotes sont encore en train de se battre, à Yopougon notamment (quartier pro-Gbagbo de l’ouest d’Abidjan), pour refuser la loi des armes", a déclaré Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), accompagné notamment de l’ex-ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo, Alcide Djédjé.

"Nous devons arrêter l’escalade de la violence et de la déchéance", a-t-il souligné au cours d’une déclaration dans un hôtel d’Abidjan, où ils ont trouvé refuge avec d’autres personnalités de leur camp, protégés par les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara et celles de l’ONU.

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M. Gbagbo a été arrêté lundi par les FRCI appuyées par la France et l’ONU à l’issue d’une guerre de dix jours dans Abidjan.

"Paix et réconciliation"

"Au nom de la paix, arrêtons la guerre, mettons fin à toute forme de belligérance et de confrontation", a poursuivi M. Affi, appelant aussi à libérer les personnes arrêtées, dont M. Gbagbo, afin qu’il prenne "part à la réconciliation nationale".

"Il faut donner une chance à la restauration et à la reconstruction de notre pays", a-t-il insisté, prônant "la paix et la réconciliation".

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En outre, près de 70 personnes, membres de la famille et employés de maison, qui avaient été arrêtées lundi à Abidjan avec l’ex-président Laurent Gbagbo, ont été libérées samedi, a annoncé le gouvernement du président Alassane Ouattara à la télévision ivoirienne.

Un total de "120 personnes environ" avaient été arrêtées avec M. Gbagbo à sa résidence et amenées au Golf hôtel, QG de M. Ouattara, a déclaré le ministre de la Justice Jeannot Ahoussou Kouadio sur la chaîne TCI.

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Parmi elles, "trente" membres de sa famille, dont ses petits-enfants, ont été "conduits aujourd’hui à une destination que nous gardons comme confidentielle", a-t-il poursuivi.

"Des employés de maison", notamment ses cuisinières et jardiniers, qui "étaient au nombre de trente-huit", sont également "partis, chacun est rentré chez lui", a ajouté le ministre.

M. Gbagbo se trouve depuis mercredi en résidence surveillée dans le nord du pays, tandis que son épouse Simone demeure au Golf hôtel.

L’ex-président ivoirien a été arrêté dans la résidence présidentielle à Abidjan, après quatre mois d’une crise née de la contestation des résultats de l’élection remportée par Alassane Ouattara, et dix jours de guerre dans la métropole ivoirienne. Le conflit a fait quelque 900 morts depuis fin 2010, selon l’ONU.

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