Pablo Escobar (en haut), Abdenbi Bioui (à g.) et Saïd Naciri. © Montage JA, DR
Pablo Escobar (en haut), Abdenbi Bioui (à g.) et Saïd Naciri. © Montage JA, DR

[Série] « Pablo Escobar du Sahara », la bombe à retardement

Le scandale qui a éclaté au cœur de l’été 2023 à la suite des confessions d’El Hadj Ahmed Ben Ibrahim, dit le « Malien », livrera-t-il un jour tous ses secrets ? Seule certitude : il a déjà provoqué un séisme au sein de la société et de la classe politique marocaines.
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Publié le 1 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

Pablo Escobar (en haut), Abdenbi Bioui (à g.) et Saïd Naciri. © MONTAGE JA : DR
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« Pablo Escobar du Sahara », la bombe à retardement

Le scandale qui a éclaté au cœur de l’été 2023 à la suite des confessions d’El Hadj Ahmed Ben Ibrahim livrera-t-il un jour tous ses secrets ? Seule certitude : il a déjà provoqué un séisme au sein de la société et de la classe politique marocaines.

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« Bientôt de nouvelles arrestations ? », titrait Jeune Afrique au début de janvier 2024 dans un article qui faisait le point sur les derniers rebondissements de l’affaire du « Pablo Escobar du Sahara ». À l’époque, le royaume était encore sous le choc, un mois après la chute spectaculaire de Saïd Naciri et des frères Abdenbi et Abderrahim Bioui, respectivement président du Wydad Athletic Club (WAC) de Casablanca, président de la région de l’Oriental et président de la commune rurale d’Aïn Sfa. D’autant que tous les trois – les deux premiers surtout – étaient des figures du Parti Authenticité et Modernité (PAM), membre de la majorité.

Le PAM dans l’œil du cyclone

Près de deux mois plus tard, pourtant, même si l’instruction se poursuit et que plusieurs « affaires dans l’affaire » ont été portées à la connaissance du public, aucune personnalité de premier plan n’est venue s’ajouter à la liste des suspects. Comme si, malgré les efforts de la police et de la justice, auxquels s’ajoutent des révélations de personnes plus ou moins proches des accusés, l’enquête patinait.

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Difficile, néanmoins, de croire qu’un trafic d’une telle ampleur – et qui va bien au-delà de la revente de drogue – ait pu prospérer aussi longtemps sans complicités. Mais qui sont les complices, et où se cachent-ils ? C’est ce que les enquêteurs – que Jeune Afrique présente dans cette série d’articles – tentent de déterminer.

L’affaire a déjà provoqué un cataclysme au sein de la classe politique marocaine. Les adversaires les plus farouches du PAM s’en donnent à cœur joie, et fustigent un « parti de narcos ». L’opposition, même la moins virulente, exige que toute la lumière soit faite. Le roi Mohammed VI en personne a appelé, en janvier, à l’occasion du 60e anniversaire de la constitution du premier Parlement élu au Maroc, à « moraliser la vie parlementaire par l’adoption d’un code de déontologie juridiquement contraignant pour les deux Chambres ». On voit mal, en effet, comment le royaume pourrait faire l’économie d’une telle réforme.

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