Guinée : enterrement d’un militant de l’UFDG tué dans la répression d’une manifestation

Au moins 5 000 personnes selon les estimations de la presse ont assisté vendredi à Conakry aux obsèques d’un partisan de Cellou Dalein Diallo. Celui-ci est décédé des suites de ses blesures après la dispersion à balles réelles d’un rassemblement le 3 avril. Mais le gouvernement dément.

Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG malheureux lors de la présidentielle, le 3 décembre 2010. © AFP

Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG malheureux lors de la présidentielle, le 3 décembre 2010. © AFP

Publié le 9 avril 2011 Lecture : 2 minutes.

Zakariaou Diallo, 32 ans, militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, formation de Cellou Dalein Diallo), est "la première victime politique de la 3e République", ont commenté certains.

Après une cérémonie de levée de corps dans la matinée de vendredi à la morgue du Centre hospitalier universitaire de Donka, ses obsèques ont rassemblé des milliers de personnes à la mosquée Faïçal vers 14H00 (locales et GMT). La foule, dans laquelle étaient visible des responsables de l’UFDG dont Cellou Dalein Diallo, a ensuite marché sur une dizaine de kilomètres jusqu’au cimetière, dans la banlieue de Conakry, où le jeune Diallo a été inhumé.

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"Mort aux assassins !"

"Allahou akbar (Dieu est grand)!", "Mort aux assassins!", "Nous voulons que justice soit faite", a-t-on entendu lors de la procession funèbre, qui s’est déroulée sans incident. Le cortège était encadré par une trentaine d’éléments de la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS, police).

"Ce que les forces de l’ordre devaient faire dimanche dernier (3 avril), elles l’ont fait aujourd’hui: accompagner les marcheurs sans problème", a commenté un membre de la procession. Des responsables de l’UFDG ont invité les autorités guinéennes à se "ressaisir", pour éviter de nouveaux drames du même genre.

Le gouvernement nie en bloc

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Cellou Dalein Diallo est le principal opposant au président guinéen Alpha Condé, élu au second tour de l’élection présidentielle de novembre 2010. Beaucoup de ses partisans s’étaient rassemblés le 3 avril pour l’accueillir à son retour au pays après quatre mois d’absence. Le rassemblement a été dispersé par les forces de l’ordre, arguant qu’il était interdit.

Selon une source médicale, cette répression a fait au moins un mort et 27 blessés dont 8 par balles. L’opposition et des ONG avaient donné un bilan de quatre morts.
Le gouvernement guinéen a indiqué que la police et la gendarmerie n’avaient "pas fait usage d’arme à feu" lors de la dispersion de la manifestation au cours de laquelle "aucun cas de décès ou de blessure par balle n’a été porté à notre connaissance".

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