Au Tchad, attaque meurtrière contre une agence des services de renseignement
À N’Djamena, plusieurs personnes ont été tuées dans la nuit du 27 au 28 février lors de l’attaque menée contre des bureaux de l’Agence nationale de sécurité.
Une attaque a visé dans la nuit du 27 au 28 février des bureaux de l’Agence nationale de sécurité, les puissants services de renseignement intérieur, faisant « plusieurs morts » à N’Djamena, a annoncé le gouvernement tchadien, qui accuse des « éléments » du Parti socialiste sans frontières (PSF), menés par l’opposant Yaya Dillo.
« La situation est désormais totalement sous contrôle », a assuré le gouvernement dans un communiqué publié ce 28 février, en précisant que « les auteurs de cet acte ont été arrêtés ou sont recherchés et seront poursuivis ». Selon le communiqué, cette attaque est intervenue après l’arrestation d’un membre du PSF, accusé par le gouvernement de « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».
Une « mise en scène » ?
La situation aurait alors « pris une tournure dramatique » avec « une attaque délibérée [contre les bureaux du renseignement] des complices de cet individu, [attaque] menée par les éléments du PSF et à leur tête le président de ce mouvement, Yaya Dillo », ont précisé les autorités. Farouche opposant au président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno, dont il est un cousin, Yaya Dillo a dénoncé une « mise en scène » concernant les allégations de tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême.
L’attaque intervient au lendemain de l’annonce du calendrier de l’élection présidentielle au Tchad dont le premier tour aura lieu le 6 mai et à laquelle Yaya Dillo et le président de la transition ne font pas mystère de leur intention d’être candidats. Dans son communiqué du 28 février, le gouvernement a affirmé que « toute personne cherchant à perturber le processus démocratique en cours dans le pays sera poursuivie et traduite en justice ».
Mahamat Idriss Déby Itno avait été proclamé président de la transition par l’armée en avril 2021, après la mort de son père Idriss Déby Itno, mortellement blessé par des rebelles au front. Il avait immédiatement promis de rendre le pouvoir aux civils en organisant des élections dix-huit mois plus tard, échéance finalement repoussée de deux ans.
(Avec AFP)
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