Madagascar : nomination d’un gouvernement d’union nationale sans surprise

Après de longs mois de négociations, un gouvernement d’union nationale a été nommé à Madagascar. Il n’intègre que très peu les mouvances des anciens présidents Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy.

Le président malgache Andry Rajoelina, le 16 mars à Antananarivo. © AFP

Le président malgache Andry Rajoelina, le 16 mars à Antananarivo. © AFP

Publié le 26 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Le Premier ministre malgache Camille Vital a présenté samedi 26 mars un nouveau gouvernement de "transition d’union nationale", conformément à un plan de sortie de crise et dont la composition est sans surprise. La nouvelle équipe du général Vital, reconduit le 16 mars dans ses fonctions de chef de gouvernement, est constituée de 32 ministres, dont huit étaient déjà en poste.

Le nouveau gouvernement compte deux ministres d’Etat, vingt-neuf ministres et un secrétaire d’Etat, qui se sont présentés un par un au Palais d’Etat de Iavoloha, en périphérie d’Antananarivo, où ils ont participé à une cérémonie officielle.

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La composition de ce gouvernement est censée refléter toutes les tendances qui ont adhéré à une "feuille de route" proposée par la médiation internationale pour sortir le pays de la crise politique.

Il devra se contenter de "gérer les affaires courantes et d’aller au plus vite vers les élections", selon M. Vital.

Processus consensuel

Les deux changements majeurs sont les nominations comme ministres d’Etat de Pierrot Rajaonarivelo et de Yves Aimé Rakotoarisoa. Le premier, chargé de l’Economie et de l’Industrie, est un ancien vice-Premier ministre de l’ex-président Didier Ratsiraka, qui soutient aujourd’hui le régime de transition d’Andry Rajoelina. Le second, qui devra gérer les Relations avec les institutions, est l’un des leaders de la mouvance du président évincé Marc Ravalomanana, qui a finalement paraphé la "feuille de route" le 8 mars dernier, contre l’avis de son chef.

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Le poste de ministre des Affaires étrangères est attribué à Yvette Sylla, veuve d’un ancien Premier ministre de M. Ravalomanana, et qui aura notamment la responsabilité de convaincre la communauté internationale de l’aspect consensuel du processus actuel.

Les "trois mouvances" des anciens présidents restent pour le moment à l’écart du nouveau gouvernement, même si Elysée Ratsiraka, frère cadet de l’ancien chef d’Etat devient responsable de l’Energie.

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Huit titulaires de portefeuilles stratégiques, tels que les Finances, les Mines et Hydrocarbures, la Justice ou les Forces armées sont maintenus.

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