Une nouvelle Haute commission en vue des élections tunisiennes
La commission chargée d’organiser les prochaines élections en Tunisie va être remaniée en profondeur et élargie pour mieux représenter le pays dans l’ère post-Ben Ali qui s’ouvre.
La Haute commission chargée de préparer les élections cruciales de juillet en Tunisie va être élargie pour mieux représenter les 24 régions du pays et englober tous ceux qui ont contribué à la chute du régime Ben Ali en janvier, a déclaré samedi 26 mars son président à la presse.
En marge de la seconde réunion à huis clos de cette commission, qui doit élaborer un code électoral avant la fin mars, Yadh Ben Achour a indiqué qu’elle allait passer d’environ 70 personnes à 130 pour être véritablement représentative de tous les acteurs de la transition démocratique.
La composition de cet organisme créé en janvier avait soulevé rapidement de très vives critiques, ses détracteurs estimant que sous sa forme actuelle elle était "incompatible avec les objectifs de la révolution et les aspirations du peuple tunisien". Le 20 mars, la Haute commission n’avait même pas pu terminer sa première réunion qui avait tourné à la foire d’empoigne.
Samedi, M. Ben Achour a promis que tous les partis et sensibilités seront désormais représentés. "Il y aura tout le monde, islamistes, gauche, nationalistes arabes", a-t-il poursuivi.
Exclusion d’office des ex-benalistes
Chacun des partis qui sont déjà représentés au sein de la Commission par un délégué en auront trois, le puissant syndicat UGTT, acteur essentiel de la révolution, quatre au lieu d’un, tout comme l’ordre des avocats.
L’UGTT et la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) ont été chargés de proposer de nouveaux noms, a-t-il encore indiqué.
Pour répondre aux accusations concernant un "noyautage" de la commission par des personnalités liées au régime de Ben Ali, il a également annoncé que tous ceux qui avaient signé avant sa chute une pétition pour une ré-élection de Ben Ali en 2014 seront exclus de la commission.
Composée de représentants de partis politiques, de la société civile, d’experts en droit constitutionnel, la Haute commission est censée produire un nouveau code électoral et un brouillon de Constitution qui sera présenté à l’assemblée constituante qui sera élue le 24 juillet prochain.
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