Crise postélectorale au Bénin : éviter un scénario à l’ivoirienne

Pour enrayer la crise postélectorale au Bénin, où Adrien Houngbédji conteste la victoire de Yayi Boni à l’élection présidentielle, les Nations unies appellent à des efforts des acteurs politiques mais aussi à une médiation internationale, si nécessaire.

Le président béninois sortant Yayi Boni, le 13 mars à Cotonou. © AFP

Le président béninois sortant Yayi Boni, le 13 mars à Cotonou. © AFP

Publié le 26 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Said Djinnit, a appelé vendredi 25 mars à des efforts pour éviter que la contestation postélectorale au Bénin ne conduise à des violences comme en Côte d’Ivoire.

"La situation au Bénin est évidemment préoccupante, compte tenu de la contestation des résultats provisoires" de l’élection présidentielle du 13 mars, "et des incidents de violence qui ont été relevés", a déclaré M. Djinnit dans un entretien à l’Agence France-Presse et à Radio France Internationale à Dakar, où il est basé.

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"Nous souhaitons que tout soit fait, d’abord au niveau national et si c’est nécessaire par le soutien international à travers des efforts de bons offices, pour éviter que la situation ne dégénère et que nous retombions dans une situation [comme en] Côte d’Ivoire. Tout doit être fait pour éviter cela", a-t-il affirmé.

 Dispersion d’une manifestation de l’opposition

Au Bénin, le président sortant Yayi Boni a été provisoirement déclaré vainqueur de la présidentielle, ce que conteste son rival Adrien Houngbédji, revendiquant la victoire à ce scrutin.

Jeudi, la police béninoise a dispersé à coups de grenades lacrymogènes une manifestation de jeunes partisans de l’opposition à Cotonou contre la réélection de Yayi Boni.

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Au Bénin, "les uns et les autres doivent utiliser des canaux, le recours prévu par la loi pour faire état de leur différence, et que cela soit réglé dans le cadre des institutions du pays et pacifiquement", a déclaré M. Djinnit. "S’il y a un besoin", a-t-il estimé, des organisations régionales et l’ONU "seront aux côtés du Bénin pour éviter de tomber dans un cycle de violences qui peut nous amener dans une situation à l’ivoirienne".

La Côte d’Ivoire est plongée dans une grave crise, marquée par des violences meurtrières, depuis la présidentielle du 28 novembre 2010.

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