Hervé Bopda. © MONTAGE JA
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Au Cameroun, Hervé Bopda placé en détention provisoire

Une douzaine de plaintes ont été déposées dans ce dossier. L’avocat de l’agresseur sexuel présumé a fait une demande de remise en liberté provisoire.

Publié le 1 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

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L’affaire Bopda, un #MeToo camerounais ?

Arrêté dans la nuit du 30 au 31 janvier au Cameroun, l’homme d’affaires est visé par plusieurs plaintes pour agressions sexuelles et viols. Son cas semble avoir ouvert une boîte de Pandore, tant les dénonciations anonymes se multiplient.

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L’homme d’affaires camerounais soupçonné de multiples agressions sexuelles et viols, Hervé Bopda, a été placé en détention provisoire dans une prison de Douala, a indiqué son avocat.

« Il a été transféré à la prison de New Bell ce soir à 18 heures », a indiqué Me Roland Ojong-Ashu, précisant que l’homme, en garde à vue depuis un mois, a été placé en « détention provisoire » pour que « le juge d’instruction mène davantage d’investigations ». Selon les indications de l’avocat du mis en cause, « douze personnes ont porté plainte ».

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Depuis mi-janvier, plus de 70 témoignages anonymes comportant des accusations d’agression sexuelle ont été relayés sur les réseaux sociaux par un lanceur d’alerte camerounais.

#StopBopda

Un hashtag (#StopBopda), né de la vague d’indignation des internautes, avait alors été repris plusieurs centaines de milliers de fois sur X, bénéficiant notamment de la mobilisation d’artistes, de sportifs et d’influenceurs très suivis à travers le continent africain.

La procédure s’était accélérée lorsque l’ordre des avocats et la Commission des droits de l’Homme du Cameroun avaient, en réaction au retentissement de l’affaire, réclamé l’ouverture d’une enquête. « La pression a fini par payer. C’est une victoire d’étape, parce que désormais il ne sera plus un danger », se réjouit Bergeline Domou, militante des droits humains et signataire d’une lettre ouverte aux autorités pour exiger l’interpellation de Bopda.

« Détention arbitraire »

« Hormis la pression populaire, on ne peut pas dire pour quelle raison mon client est en détention », a déclaré Me Ojong Ashu qui avait déjà dénoncé une « détention arbitraire » pour qualifier le mois passé en garde à vue par son client. Il a ajouté avoir déposé une demande de remise en liberté immédiate auprès du procureur, l’audience devrait avoir lieu le 6 mars.

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Hervé Bopda avait été présenté au moment de son interpellation fin janvier au Cameroun par la radio-télévision publique CRTV comme « un suspect soupçonné d’avoir violé ou agressé sexuellement un très grand nombre de jeunes filles ». Le gouvernement camerounais avait également réagi fin janvier, par l’intermédiaire de la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, se réjouissant « de la saisine des autorités judiciaires compétentes en vue d’établir la matérialité des faits ».

(Avec AFP)

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