Ahmed Aboul Gheit remplacé à la tête de la diplomatie égyptienne

Un nouveau ministre des Affaires étrangères, Nabil al-Arabi, a été nommé dimanche en Égypte, a annoncé l’agence officielle Mena, dans le cadre de nominations destinées à remplacer des proches du régime d’Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par un soulèvement populaire.

L’ex ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, en poste depuis 2004. © AFP

L’ex ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, en poste depuis 2004. © AFP

Publié le 6 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

« Nabil al-Arabi a dit qu’il acceptait le portefeuille des Affaires étrangères pendant cette période critique de l’Histoire de l’Égypte », a rapporté l’agence Mena.

Agé de 75 ans, il succède à Ahmed Aboul Gheit, un baron de l’équipe du président déchu, qui occupait ce poste depuis 2004. Son maintien était dénoncé par de nombreux opposants, qui faisaient valoir qu’un homme de l’ancien pouvoir ne pouvait représenter l’Égypte d’aujourd’hui.

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Diplomate respecté

M. Arabi figurait sur une liste de 25 noms proposés par une coalition de mouvements de jeunes ayant lancé le soulèvement contre le régime de M. Moubarak. Cette liste comprenait également le nom de Essam Charaf, nouveau Premier ministre nommé jeudi en remplacement d’Ahmed Chafiq.

Ancien ambassadeur à l’ONU, diplomate respecté et spécialiste de droit international, M. Arabi a travaillé en 2001 à la Cour internationale de justice. Il a déclaré avoir déjà rencontré le nouveau Premier ministre et discuté avec lui « des dossiers arabes et africains ».

En tant que jeune diplomate, il a fait partie de l’équipe égyptienne qui a négocié la paix avec Israël en 1978-1979. L’Égypte et la Jordanie sont les seuls pays arabes à avoir signé la paix avec l’État hébreu.

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Pour le traité de paix avec Israël mais contre le blocus de Gaza

Dans un récent article dans le quotidien indépendant al-Chorouq, M. Arabi a estimé que le Caire devait honorer le traité de paix signé avec Israël en 1979, mais n’était pas tenu de respecter le blocus controversé décrété par l’État hébreu contre la bande de Gaza.

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L’Égypte a fermé sa frontière avec le territoire palestinien lorsque le mouvement islamiste Hamas en a pris le contrôle en 2007, avant de décider de l’ouvrir pour les cas humanitaires.

À sa retraite, M. Arabi a créé au Caire le Centre régional pour l’arbitrage commercial international, une organisation à but non lucratif qui opère au niveau national et international.

M. Charaf doit annoncer formellement sous peu la composition de son gouvernement.

Le président Hosni Moubarak a transmis ses pouvoirs à l’armée en démissionnant le 11 février. Les militaires ont chargé le gouvernement d’assurer les affaires courantes, et promis d’assurer dans les prochains mois une transition démocratique avec une révision de la Constituion, des élections libres et un retour à un pouvoir civil.

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