« Suicide » de Chérubin Okende : une contre-expertise demandée
En RDC, la conclusion du parquet selon laquelle l’opposant s’est suicidé a été rejetée vendredi par son parti et des défenseurs des droits humains, qui réclament une contre-expertise.
Le parquet de la RDC a annoncé, le jeudi 29 février, que « l’autopsie » et « les expertises » avaient établi que l’opposant Chérubin Okende s’était « suicidé ». Cette conclusion a été rejetée le lendemain par le parti de feu l‘ancien ministre des Transports, ainsi que des défenseurs des droits humains, qui réclament une contre-expertise.
Son parti « Ensemble pour la République réfute ces élucubrations et rejette ces conclusions qui sont totalement déconnectées de la vérité », a déclaré vendredi son secrétaire général, Dieudonné Bolengetenge. Il a dénoncé une « tentative d’occulter la vérité » dans cette affaire, à travers « une enquête montée pour désorienter l’opinion et couvrir le meurtrier ».
« Quête de la vérité »
De leur côté, les avocats de la famille Okende ont dénoncé des « conclusions ahurissantes » du parquet, à qui ils demandent de « lever copies » de tous les procès-verbaux et pièces du dossier. Cette procédure doit « permettre que se poursuive la quête de la vérité, notamment par recours à d’autres expertises indépendantes et à des instances judiciaires internationales », a expliqué Dieudonné Bolengetenge.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) s’est dite « profondément déçue » par la conclusion du parquet. Elle a encouragé les parties à « solliciter une contre-expertise pour la manifestation de la vérité exhaustive ». Le président de l’Association africaine pour les droits de l’homme, Jean-Claude Katende, a quant à lui critiqué une conclusion « ridicule ».
Près de huit mois après sa mort, Chérubin Okende n’a toujours pas été inhumé.
(avec AFP)
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