Évasion du Tunisien responsable de l’attentat contre l’ambassade de France
L’auteur de l’attentat contre l’ambassade française, survenu en janvier dernier à Bamako, s’est évadé du lieu secret dans lequel il était détenu depuis son arrestation.
Un Tunisien de 24 ans qui avait lancé le 5 janvier un engin explosif contre l’ambassade de France à Bamako, faisant deux blessés légers, s’est évadé lundi 28 février de la prison malienne dans laquelle il se trouvait depuis, a appris l’AFP de sources sécuritaires au Mali. Les circonstances de l’évasion n’ont pas été précisées, « mais plusieurs personnes chargées de le garder ont été interpellées », a indiqué une de ces sources au ministère malien de l’Intérieur.
Ce Tunisien, Senoun Bechir, qui se revendiquait membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), était détenu dans un lieu tenu secret.
Le 5 janvier au soir, muni d’un pistolet automatique, d’un engin explosif et d’une grenade, il avait réussi à faire exploser l’engin ou la grenade, selon des témoignages divergents à l’époque.
Cet attentat devant l’ambassade de France située en plein centre de Bamako, était mal préparé, ce qui semblait indiquer que l’homme, arrêté juste après, avait agi en solitaire, selon les enquêteurs. Aqmi n’a d’ailleurs pas revendiqué cet attentat.
La France comme cible
L’un des enquêteurs avait précisé que Senoun Bechir avait, « à titre personnel, la haine de la France », en précisant qu’il avait été membre d’une katiba (camp de combattants islamistes) d’Aqmi dans le Sahel où opère cette organisation qui a fait allégeance en 2006 au chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden.
Le rapprochement avait aussitôt été fait avec l’attentat suicide commis, en août 2009, par un jeune Mauritanien près de l’ambassade de France à Nouakchott, revendiqué par Aqmi.
Le kamikaze mauritanien avait alors péri en faisant exploser la ceinture d’explosifs qu’il portait. Il avait blessé légèrement deux gendarmes français qui faisaient leur jogging, ainsi qu’une passante mauritanienne.
En juillet 2010, Aqmi avait désigné la France comme cible après une opération militaire franco-mauritanienne menée contre une base de l’organisation au Mali, dont le but était de libérer un otage français, Michel Germaneau, 78 ans. Sept combattants islamistes avaient été tués, mais l’otage n’avait pas été libéré et Aqmi avait ensuite annoncé l’avoir tué.
Elle détient toujours quatre otages français, enlevés le 16 septembre 2010 sur un site d’extraction d’uranium du groupe Areva à Arlit, dans le nord du Niger. Trois autres personnes, une Française, un Malgache et un Togolais, enlevés en même temps, ont été libérés vendredi.
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