Michèle Alliot-Marie quitte ses fonctions au ministère français des Affaires étrangères

Michèle Alliot-Marie a présenté sa démission à Nicolas Sarkozy. Elle affrontait depuis plusieurs semaines des critiques jusque dans son propre camp, pour une série de maladresses commises notamment dans le dossier de la révolution tunisienne.

Michèle Alliot-Marie quitte le gouvernement français. © AFP

Michèle Alliot-Marie quitte le gouvernement français. © AFP

Publié le 27 février 2011 Lecture : 1 minute.

La chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie a annoncé dimanche 27 février sa démission dans une lettre au président Nicolas Sarkozy. Elle souligne, dans sa missive, n’avoir "commis aucun manquement".

"Bien qu’ayant le sentiment de n’avoir commis aucun manquement, j’ai (…) décidé de quitter mes fonctions de ministre des Affaires étrangères et européennes", déclare Michèle Alliot-Marie dans cette lettre qui débute par "Cher Nicolas". "Je vous demande de bien vouloir accepter ma démission", dit-elle dans sa lettre, parvenue à l’AFP.

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"Depuis quelques semaines, je suis la cible d’attaques politiques puis médiatiques, véhiculant, pour créer la suspicion, contre-vérités et amalgames", souligne aussi Michèle Alliot-Marie, qui était en fonctions depuis la mi-novembre après avoir été ministre dans différents gouvernements depuis 2002.

Remplacée par Alain Juppé

"Depuis quinze jours, c’est ma famille qui subit de la part de certains médias un véritable harcèlement dans sa vie privée" et "je ne puis accepter que certains utilisent cette cabale pour essayer de faire croire à un affaiblissement de la politique internationale de la France", ajoute-t-elle.

"J’ai une trop haute idée de la politique au service de la France pour accepter d’être utilisée comme prétexte à une telle opération" et "j’ai une trop grande loyauté et amitié à votre égard pour accepter que votre action internationale puisse, en quoi que ce soit, en souffrir", précise-t-elle.

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Depuis le début de l’année, Michèle Alliot-Marie avait accumulé les maladresses en raison de vacances fin 2010 en Tunisie alors que la révolte y avait commencé et une série de déclarations ayant provoqué des polémiques et des appels à sa démission, venus de l’opposition comme des rangs de la majorité présidentielle.

Selon son cabinet, elle a rencontré Nicolas Sarkozy en début d’après-midi pour lui remettre sa lettre de démission. Elle devrait être remplacée par l’actuel ministre de la Défense Alain Juppé, ont indiqué plusieurs sources gouvernementales.

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