Le Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi annonce sa démission
Mohamed Ghannouchi, qui occupait la Primature du gouvernement de transition post-révolutionnaire en Tunisie, vient d’annoncer qu’il renonçait à son poste. De nombreuses manifestations appelaient à sa démission ces jours-ci.
![Mohamed Ghannouchi a annoncé sa démission dimanche 27 février. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/02/27/027022011161943000000ghnnouchi.jpg)
Mohamed Ghannouchi a annoncé sa démission dimanche 27 février. © AFP
Mis à jour à 16h45
Le premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi, dont les manifestants réclamaient le départ, a annoncé dimanche 27 février sa démission au cours d’une conférence de presse à Tunis.
"J’ai décidé de démissionner de ma fonction de Premier ministre", a déclaré M. Ghannouchi, qui avait pris les rênes d’un gouvernement de transition après la chute le 14 janvier du président Ben Ali, chassé par la pression de la rue.
Ajoutant : "Je ne suis pas le genre de personne qui va prendre des décisions qui pourraient provoquer des victimes", pour expliquer sa démission.
Un peu plus tôt dans la journée, de nouvelles violences avaient éclaté dans le centre de Tunis entre jeunes et policiers. Ces derniers ont tenté en vain de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogènes, au lendemain d’affrontements ayant fait trois morts.
Une transition chaotique
Premier ministre de Ben Ali de 1999 jusqu’à la chute de ce dernier, M. Ghannouchi avait formé le 17 janvier un premier gouvernement dans lequel l’équipe sortante conservait les postes clés. Cinq ministres avait démissionné dans les jours suivant.
Dix jours plus tard, il avait annoncé une nouvelle équipe de transition épurée des principaux caciques de l’ancien régime.
Le 25 février, une manifestation de masse, estimés à quelque 100 000 personnes, avait envahi le centre de Tunis pour réclamer le départ de son gouvernement. Et l’annonce de la tenue d’élections en juillet n’avait pas calmé les protestataires, dans un pays confronté à une situation économique difficile et à l’afflux de réfugiés de la Libye voisine.
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