Angolagate : Falcone et Gaydamak encourent six ans de prison ferme

Le ministère public a requis deux peines de prison ferme de six ans, à l’encontre de Pierre Falcone et d’Arcadi Gaydamak, coaccusés de trafic d’armes, dans le procès en appel de l’affaire dite de l’Angolagate.

Pierre Falcone, le 27 octobre 2009, au Palais de Justice de Paris. © AFP

Pierre Falcone, le 27 octobre 2009, au Palais de Justice de Paris. © AFP

Publié le 26 février 2011 Lecture : 1 minute.

Deux peines de six ans de prison ferme ont été requises vendredi 25 février contre les hommes d’affaires Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak jugés par la cour d’appel de Paris dans l’affaire de l’Angolagate, un trafic d’armes présumé à destination de l’Angola en guerre dans les années 90.

Deux amendes de 375.000 euros et 5 millions d’euros ont été requises respectivement contre Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak.

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C’est la peine dont avaient écopé en octobre 2009, devant le tribunal correctionnel, Falcone, 56 ans, détenteur de la double nationalité française et angolaise, et Gaydamak, 58 ans, franco-israélien d’origine russe.

790 millions de dollars

Pierre Falcone, qui a assisté à ses deux procès, est détenu à Fleury-Mérogis (Essonne) depuis le jugement de première instance. Son partenaire d’affaires, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, est en fuite et n’a jamais comparu devant la justice française.

Les deux hommes sont poursuivis pour avoir organisé une vente d’armes à l’Angola, de 1993 à 1998, en pleine guerre civile, pour un montant de 790 millions de dollars, gagés sur les recettes futures du pétrole.

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"Quand j’ai pris connaissance de ce dossier, j’ai été saisi de vertige face aux sommes en jeu", a déclaré dans son réquisitoire l’avocat général Michel Lernout, insistant sur "la gravité des faits".

"Illicite"

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Pour l’accusation, l’opération a été pilotée depuis le siège français de la société de Falcone, Brenco, et aurait dû être dûment autorisée, ce qui n’a pas été le cas. D’autre part, tout a été fait pour la dissimuler, au fisc en particulier. Il y a donc eu commerce "illicite".

La défense soutient que la vente n’avait pas besoin d’autorisation, puisqu’elle était opérée par une société slovaque et que le matériel n’avait pas transité par la France.

Une peine de trois ans de prison avec sursis a par ailleurs été requise contre l’ancien ministre de l’Intérieur français Charles Pasqua.

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