La police quadrille le centre d’Alger pour empêcher le rassemblement de l’opposition
La place du 1er-mai en plein centre d’Alger, lieu de rendez-vous d’une marche de l’opposition algérienne samedi pour exprimer son ras-le-bol du système politique, était quadrillée par d’importantes forces de sécurité et des véhicules blindés, a constaté un journaliste de l’AFP.
Tout comme samedi dernier où une marche à l’appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) avait été bloquée, des cars de police avec des policiers casqués et munis de matraques et de boucliers, ainsi que des blindés ont pris position en plusieurs endroits du centre de la capitale.
La place du 1er-mai était entièrement bouclée et les forces de l’ordre étaient postées quasiment à chaque mètre, un dispositif similaire à celui qui attendait la semaine dernière les manifestants ayant répondu à l’appel de la CNCD. Cette coalition de partis, de membres de la société civile et de syndicats autonomes a été créée le 21 janvier dans la foulée des émeutes meurtrières du début de l’année en Algérie qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés.
Slogans hostiles à la marche
Les manifestants sont censés emprunter à partir de 11H00 (10H00 GMT) un parcours délimité jusqu’à la place des Martyrs, soit environ quatre kilomètres plus loin. "Demain rendez-vous à 10h00 place du 1er mai", avaient conclu les participants à une ultime réunion de préparation, vendredi après-midi, marquée par d’âpres discussions entre les membres de la CNCD.
Les autorités n’ont "pas reçu" de demande formelle d’autorisation pour la marche, a affirmé vendredi à Madrid le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Les manifestations dans la capitale sont interdites depuis 2001. Des affiches hostiles à la manifestation avec le slogan "Ne marche pas sur ma tranquillité et ma liberté" ont fleuri sur les murs d’Alger, vendredi soir, à la veille de cette marche.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...