Les Frères musulmans acceptent de participer aux discussions sur la transition égyptienne
Des responsables des Frères musulmans, la principale force d’opposition en Égypte, vont participer dimanche au dialogue national auquel les forces politiques ont été conviées par le vice-président Omar Souleimane, a déclaré un responsable de la confrérie.
« Nous y allons principalement pour discuter de la transition, de l’élection d’un nouveau président et d’un nouveau Parlement qui représente le peuple », a expliqué un responsable des Frères musulmans, Essam al-Aryane.
M. Souleimane a annoncé jeudi que les Frères musulmans avaient été invités au dialogue organisé par le pouvoir avec les représentants des diverses forces politiques sur des réformes démocratiques. La confrérie islamiste avait initialement répondu qu’elle « refusait catégoriquement ».
C’est la première fois que le régime égyptien appelle les Frères, officiellement interdits mais relativement tolérés, au dialogue afin de trouver une issue à la contestation populaire sans précédent qui se poursuit depuis le 25 janvier pour réclamer le départ immédiat du président Hosni Moubarak.
La participation de la confrérie à cette réunion, prévue dans la matinée au siège du Conseil des ministres, est destinée à « protéger la révolution », a ajouté M. al-Aryane, assurant que la confrérie ne participerait au dialogue que « si les jeunes qui ont lancé le mouvement de contestation y sont représentés ».
« Les manifestations sont un droit légitime, elles se poursuivront si les revendications des jeunes ne sont pas satisfaites », a-t-il affirmé. « Si elles ne sont pas satisfaites, les Frères reverront leur position. »
Dans la nuit de samedi à dimanche, la confrérie avait annoncé dans un communiqué avoir décidé d’ « entamer un dialogue » avec les responsables du pouvoir « pour savoir à quel point ils [étaient] prêts à accepter les demandes du peuple. »
Ces derniers jours, M. Souleimane a rencontré plusieurs personnalités indépendantes et de l’opposition pour discuter des moyens de mettre fin à la crise.
Mais Mohamed el-Baradei, l’une des figures de proue de l’opposition, n’a pas été invité jusqu’à présent. Il a exigé un départ du président avant tout dialogue.
Des responsables de la confrérie ont affirmé à plusieurs reprises cette semaine que les Frères n’allaient pas présenter de candidat à la prochaine élection présidentielle, prévue en septembre.
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