Sarkozy réclame l’intégration de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU

Le président français Nicolas Sarkozy a mis au défi dimanche à Addis Abeba les Nations unies de mettre en oeuvre dès « cette année 2011 » une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU unies qui accueillerait un ou plusieurs membres permanents issus de l’Afrique.

Le président français Nicolas Sarkozy au sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba le 30 janvier. © AFP

Le président français Nicolas Sarkozy au sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba le 30 janvier. © AFP

Publié le 30 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

"Je suis convaincu depuis longtemps que l’Afrique n’a pas la place qui lui revient dans la gouvernance internationale (…) faites la réforme du conseil de sécurité dès cette année", a lancé M. Sarkozy au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et au président de son assemblée générale, Joseph Deiss dimanche 30 janvier au sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.

"N’attendez pas, ne faites pas un discours, prenez des décisions (…) reconnaissez au milliard d’Africains la place à laquelle ils ont droit et la France vous soutiendra", a-t-il poursuivi, déclenchant les applaudissements des délégations des pays membres de l’Union africaine.

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"Refléter le nouvel ordre mondial"

"Cela fait trente ans que l’on parle de la réforme. Je vous propose qu’on la fasse cette année en 2011 (…) ne créons pas un groupe de travail, faisons le débat et réalisons la promesse pour associer l’Afrique, le continent latino américain et d’autres partenaires à ce Conseil de sécurité", a insisté le chef de l’Etat français. "Et à ce moment-là, il n’y aura plus d’organisations concurrentes. Si le Conseil de sécurité représente le monde dans sa diversité, alors il n’y aura plus besoin d’autres organisations", a-t-il conclu.

Juste avant lui, M. Deiss a évoqué une réforme du Conseil de sécurité "afin que cet organe reflète mieux le nouvel ordre mondial". Il a également regretté que l’ONU soit "marginalisée par l’émergence d’autres acteurs" en faisant notamment référence au G20. "La question qui reste posée est celle de leur légitimité", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy milite depuis des années pour une réforme de la gouvernance mondiale, dont il a fait une des priorités de sa présidence des G8 et G20. Il souhaite notamment élargir le Conseil de sécurité à des grands pays émergents comme l’Inde, le Brésil ou l’Afrique du Sud.

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