Simone Gbagbo, le « diable » et le « chef bandit »
Simone Gbagbo, l’épouse du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo, a qualifié samedi de « chef bandit » Alassane Ouattara, le rival de son mari, et de « diable » le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, lors d’un rassemblement à Abidjan, a constaté l’AFP.
![Simone Gbagbo devant un portrait de son mari portant les habits de chef d’État. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/01/16/016012011182828000000simone-gbagbo.jpg)
Simone Gbagbo devant un portrait de son mari portant les habits de chef d’État. © AFP
Quelque 4. 000 personnes s’étaient réunies au Palais de la culture pour soutenir M. Gbagbo à l’appel de la coalition qui l’appuie, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), dont Mme Gbagbo est la secrétaire générale.
Alors que l’assistance protestait quand elle commençait à citer les noms de MM. Ouattara et Sarkozy, Simone Gbagbo a dit: « Alors je vais les identifier avec un nom bien clair: Sarkozy sera le "diable", et Ouattara sera le "chef bandit". »
« Le temps des débats sur les élections entre Gbagbo et le "chef bandit" est passé. Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et il travaille », a-t-elle lancé.
La Côte d’Ivoire est plongée dans la crise depuis de la présidentielle du 28 novembre, les deux rivaux revendiquant chacun la victoire.
"Le "diable" est persévérant"
« Le "diable" est persévérant dans la défaite. C’est parce que le "diable" est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd’hui encore, ce diable persiste », a dit Mme Gbagbo au sujet de Nicolas Sarkozy.
L’ex-puissance coloniale française a reconnu la victoire de M. Ouattara et appelle M. Gbagbo à céder le pouvoir, comme la quasi-totalité de la communauté internationale.
La crise post-électorale a de nouveau tendu les relations entre Paris et le camp Gbagbo, dont la détérioration avait commencé à l’éclatement de la crise ivoirienne de 2002 avant un paroxysme en 2004.
« Nous allons retrouver notre indépendance, notre souveraineté totale. Le mouvement de libération de l’Afrique entière est en train de naître en Côte d’Ivoire », a affirmé l’épouse de Laurent Gbagbo.
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