Élection présidentielle congolaise : le scrutin à un tour définitivement adopté

L’Assemblée nationale et le Sénat de la RDC ont adopté samedi le projet de révision de la Constitution portant notamment sur l’organisation d’une présidentielle à tour unique, contestée par l’opposition, lors d’une session retransmise à la RTNC, la télévision d’Etat.

Le président de la RDC Joseph Kabila, le 24 octobre 2010 à Montreux, en Suisse. © AFP

Le président de la RDC Joseph Kabila, le 24 octobre 2010 à Montreux, en Suisse. © AFP

Publié le 16 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Sur 608 députés et sénateurs que comptent le Parlement, 485 ont voté pour la modification de huit articles de la Constitution congolaise promulguée en 2006, tandis que huit ont voté contre et onze se sont abstenus.

Plus d’une centaine de députés de l’opposition ont boycotté cette séance, comme lors des deux précédentes à l’Assemblée et au Sénat.

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Proposés par le chef de l’Etat Joseph Kabila à dix mois de la présidentielle de novembre 2011, ces amendements concernent notamment l’alinéa 1 de l’article 71 relatif au mode de scrutin présidentiel, qui stipule désormais que le président est élu à la majorité simple des suffrages exprimés et non plus à la majorité absolue au second tour.

Les principaux partis de l’opposition et l’archévêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, avaient contesté par avance cette modification, craignant un passage en force de M. Kabila, pressenti pour être candidat à sa propre succession.

Le gouvernement a estimé de son côté qu’une présidentielle à tour unique serait "moins onéreuse" et permettrait au pays d’éviter une crise post-électorale, comme au Kenya, en Guinée ou en Côte d’Ivoire.

Fin de l’indépendance du parquet

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D’autres textes ont également été modifiés samedi, notamment l’article 110 portant sur la fin du mandat du député ou du sénateur, qui autorise désormais ces derniers à réintégrer le Parlement une fois l’exercice d’une autre fonction politique terminé.

Jusqu’ici indépendants, les magistrats du parquets seront dorénavant sous l’autorité du ministre de la Justice, après la modification de l’article 126 relatif aux dispositions générales sur la séparation des pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif.

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