Raila Odinga en mission pour la paix

Le chef du gouvernement kényan Raila Odinga doit rencontrer le président de la Cedeao avant de rejoindre les trois émissaires de l’organisation ouest-africaine à Abidjan. L’objectif : se préparer à convaincre Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.

Raila Ondinga, à Oslo en 2010. © AFP

Raila Ondinga, à Oslo en 2010. © AFP

Publié le 2 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

Le Premier ministre kényan Raila Odinga, dépêché par l’Union africaine (UA) pour aider à la résolution de la crise ivoirienne, a quitté dimanche Nairobi pour entamer une mission destinée à protéger "la démocratie et la voix du peuple", a constaté l’AFP.

M. Odinga a expliqué à la presse avant son départ de l’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi qu’il partait "effectuer une mission de protection de la démocratie et de la voix du peule en Côte d’Ivoire". "J’apporte un message de paix au peuple ivoirien", a-t-il ajouté.

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En renfort des trois médiateurs

"M. Odinga est parti ce matin pour Abuja, où il aura des entretiens avec Goodluck Jonathan (président nigérian, NDLR), qui est aussi président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la situation en Côte d’Ivoire", indique un communiqué de la Primature kényane. "Demain, M. Odinga se joindra aux présidents du Bénin, du Cap-Vert et de Sierra Leone, qui sont envoyés par la Cedeao en Côte d’Ivoire avec un message pour le président sortant Laurent Gbagbo", ajoute le texte.

L’UA a demandé le 27 décembre à Raila Odinga de coordonner les efforts de l’organisation panafricaine afin "d’assurer le suivi de la situation en Côte d’Ivoire et de renforcer les chances de succès des efforts en cours".

M. Odinga, nommé Premier ministre en 2008 dans un gouvernement de coalition mis en place pour mettre fin à plusieurs semaines de crise politique au Kenya, a récemment appelé à un retrait du président sortant Laurent Gbagbo.

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La Cedeao prête à agir

M. Gbagbo et son rival Alassane Ouattara réclament tous les deux la présidence du pays après le deuxième tour contesté de la présidentielle, le 28 novembre.

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M. Gbagbo a été désigné vainqueur du scrutin par le Conseil constitutionnel ivoirien et continue de détenir l’essentiel des leviers du pouvoir. Mais la grande majorité de la communauté internationale a reconnu M. Ouattara comme seul président légitime.

Le président nigérian Goodluck Jonathan a indiqué samedi, selon un communiqué officiel, que la "Cedeao va décider de nouveaux pas d’ici mardi de la semaine prochaine après avoir reçu des rapports de ses émissaires".

Les présidents du Bénin, du Cap-Vert et de Sierra Leone avaient déjà rencontré M. Gbagbo le 28 décembre pour l’inciter à quitter le pouvoir pacifiquement. Dans le cas contraire, la Cedeao s’est dit prête à intervenir militairement.

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