La Cedeao se laisse trois jours avant d’agir
La Cedeao prendra mardi de nouvelles dispositions concernant la résolution de la crise ivoirienne, au lendemain de l’ultime tentative de médiation qui sera menée lundi par les présidents béninois, cap-verdien et sierra-léonais.
![Manifestation devant le siège de l’Onuci le 2 décembre 2010 à Abidjan. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/01/01/001012011183003000000civ.jpg)
Manifestation devant le siège de l’Onuci le 2 décembre 2010 à Abidjan. © AFP
L’organisation ouest-africaine de la Cedeao (15 pays) va décider d’ici mardi de "nouveaux pas" pour résoudre la crise ivoirienne, a déclaré le président de cette organisation, le président du Nigeria Goodluck Jonathan, selon un communiqué officiel reçu samedi 1er janvier.
"Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, le Président Jonathan a déclaré que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) va décider de nouveaux pas d’ici mardi de la semaine prochaine après avoir reçu des rapports de ses émissaires", a déclaré ce communiqué.
Les trois chefs d’Etat africains, chargés par la Cedeao de résoudre la crise post-électorale ivoirienne, retourneront à Abidjan lundi pour rencontrer le président sortant de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, qui continue de défier la communauté internationale en refusant de céder le pouvoir au vainqueur des élections, Alassane Ouattara.
Les présidents du Bénin, du Cap-Vert et de Sierra Leone avaient rencontré M. Gbagbo, mardi, pour l’inciter à quitter le pouvoir pacifiquement. Dans le cas contraire, la Cedeao s’est dite prête à intervenir militairement.
Suprématie du vote
M. Jonathan a estimé, en marge d’une réunion avec l’ambassadeur de Grande-Bretagne Bob Dewar samedi, que l’Afrique s’en sortirait politiquement et économiquement, si ses leaders respectaient la volonté de leur électorat et la suprématie du vote.
M. Jonathan a exhorté ses homologues à poser les fondations d’un développement démocratique africain, en restant fidèles aux lois électorales et aux constitutions de leur pays, a-t-il expliqué dans un communiqué.
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