Guerre à Gaza : Joe Biden met Israël en garde

Dans son discours sur l’état de l’Union, le président américain a souligné que l’aide « ne peut être une considération secondaire ni une monnaie d’échange ».

Vente de bonbons dans un camp à Rafah, le 7 mars 2024. © MOHAMMED ABED / AFP

Vente de bonbons dans un camp à Rafah, le 7 mars 2024. © MOHAMMED ABED / AFP

Publié le 8 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

Joe Biden a exhorté Israël à ne pas utiliser l’aide humanitaire comme « monnaie d’échange » dans la bande de Gaza, affamée après cinq mois de combats, tout en disant œuvrer à « un cessez-le-feu immédiat ». « Je travaille d’arrache-pied pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat d’au moins six semaines », a déclaré Joe Biden dans son discours sur l’état de l’Union prononcé le 7 mars.

Les espoirs d’une trêve rapide entre Israël et le Hamas s’amenuisent

Le président américain a aussi annoncé la construction d’un port temporaire à Gaza pour acheminer davantage d’aide dans le territoire palestinien où les espoirs d’une trêve rapide entre Israël et le Hamas s’amenuisent. La livraison d’aide humanitaire par parachutages ou par la mer ne peut se substituer à la voie terrestre, estiment cependant de hauts responsables de l’ONU qui met en garde contre une « famine généralisée presque inévitable » à Gaza.

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La construction d’une « jetée temporaire » prendra plusieurs semaines et ne signifie pas le déploiement au sol de soldats américains, ont indiqué des responsables américains, précisant que les Israéliens avaient été informés. L’aide maritime partira, selon eux, du port de Larnaca à Chypre, le pays de l’Union européenne géographiquement le plus proche de Gaza, où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est attendue ce 8 mars.

Pour « des convois quotidiens à grande échelle »

Alors que, selon l’ONU, 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans le territoire exigu et assiégé, plusieurs pays, dont les États-Unis et la France, y ont effectué de nouveaux largages aériens de nourriture. « L’air et la mer ne peuvent pas se substituer à ce qui doit arriver par la terre », a néanmoins insisté la coordinatrice de l’ONU chargée de l’aide pour Gaza, Sigrid Kaag. « La diversification des routes d’approvisionnement terrestres (…) reste la solution optimale : plus facile, plus rapide, moins chère », a-t-elle déclaré après une réunion du Conseil de sécurité qui s’est tenue à huis clos le 7 mars.

À Madrid, Philippe Lazzarini, le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a également plaidé pour l’ouverture de points de passage routiers permettant « d’avoir des convois quotidiens à grande échelle ».

Des « exigences minimales » non satisfaites

Les médiateurs espéraient arracher un accord sur une trêve associée à une libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens avant le ramadan. Mais leurs discussions au Caire avec des représentants du Hamas ont été suspendues après quatre jours et « doivent reprendre la semaine prochaine », selon le média égyptien progouvernemental Al-Qahera News. Elles ne sont pas « rompues » et les « divergences s’estompent », a assuré l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Jack Lew.

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La délégation du Hamas a quitté Le Caire pour Doha où est basé le chef du mouvement, Ismaïl Haniyeh, faute d’avoir vu ses « exigences minimales » satisfaites par Israël, selon un responsable palestinien. Le Hamas réclame avant tout accord un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes de Gaza, ce qu’Israël refuse.

(Avec AFP)

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