Stanis Bujakera Tshiamala : six mois derrière les barreaux, six mois de trop

Notre correspondant en RDC a été arrêté le 8 septembre 2023. Cela fait six mois qu’il est privé de liberté, poursuivi pour avoir fait son métier. Les collaborateurs de Jeune Afrique Media Group appellent à sa libération immédiate.

Publié le 8 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté le 8 septembre 2023. Il n’a toujours pas recouvré la liberté. Chaque jour qu’il passe derrière les barreaux est un jour de trop.

Stanis Bujakera Tshiamala est l’un des journalistes congolais les plus suivis de RDC. Il est aussi largement reconnu comme un professionnel rigoureux, qui place l’éthique et la vérification des faits au-dessus de tout.

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Stanis Bujakera Tshiamala n’est pas seulement un confrère, c’est aussi un ami, qui nous manque à tous. C’est également un père de famille, qui ne voit pas grandir ses enfants.

Stanis Bujakera Tshiamala doit être libéré sans délai.

Dossier monté dans la précipitation

Pourquoi ? Parce qu’il a été arrêté pour des motifs fallacieux. Les autorités congolaises lui ont d’abord reproché le contenu d’un article publié dans Jeune Afrique qu’il n’avait pas signé. L’article dévoilait le contenu d’un rapport de l’Agence nationale de renseignement, l’ANR, et évoquait l’implication possible de membres de services de renseignement militaire dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende, un proche de Moïse Katumbi mort en juillet 2023.

Il a ensuite été affirmé que notre journaliste avait lui-même fabriqué le document. Puis Stanis Bujakera Tshiamala a été accusé d’en avoir été le premier diffuseur. Des allégations qui ne reposent sur rien, ainsi que l’ont démontré plusieurs enquêtes indépendantes. Et pourtant, c’est ce dossier monté dans la précipitation qui a conduit notre confrère et ami derrière les verrous.

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L’arrestation, l’incarcération et l’inculpation d’un journaliste à la probité reconnue, quelques semaines avant la présidentielle de décembre 2023, était déjà une atteinte grave à l’état de droit et aux lois qui, en RDC, régissent la presse. Chaque heure que Stanis Bujakera Tshiamala passe en détention constitue un nouveau coup porté aux principes démocratiques revendiqués au plus haut niveau en RDC. Cette situation doit cesser, immédiatement.

Free Stanis.

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