Le malaise Hortefeux

Avis de tempête pour Brice Hortefeux : de nombreux éditorialistes ne cachent pas samedi leur « malaise » face à la situation du ministre de l’Intérieur, deux fois condamné en six mois, ce qui « commence à faire beaucoup ».

Brice Hortefeux a fait appel de ses deux condamnations. © Sipa

Brice Hortefeux a fait appel de ses deux condamnations. © Sipa

Publié le 18 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

"Sale temps pour Brice Hortefeux ! Et cette fois, la neige n’y est pour rien", ironise Jacques Guyon dans la Charente libre après la condamnation vendredi 17 décembre du ministre pour atteinte à la présomption d’innocence, qui s’ajoute à une autre sanction pénale en juin pour injure raciale. Deux jugements dont le ministre a fait appel.

"On dira que l’exemple, censé venir d’en haut, ne trône pas vraiment place Beauvau", commente Gilles Debernardi dans Le Dauphiné libéré.

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"A collectionner ainsi les délits, le ‘premier flic de France’ finit par créer un malaise", estime l’éditorialiste du quotidien grenoblois. Ces "démêlés récurrents (…) avec la justice sont du plus mauvais effet", ajoute Jacques Camus dans La République du Centre.

"Un ministre condamné deux fois en six mois, cela fait désordre. Quand il s’agit de celui de l’Intérieur, chargé de faire appliquer la loi, cela pose problème", renchérit Chantal Didier dans l’Est républicain.

"Un ministre Père-la-Morale qui accumule les condamnations"

Pour Jean-Michel Roustand de l‘Union, "cela commence à faire beaucoup pour un seul homme. Qui plus est ministre et de surcroît de l’Intérieur".

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"Ministre de l’Intérieur et deux fois condamné. On connaît des ministres qui ont démissionné sur de simples soupçons", remarque l’éditorialiste de Sud-Ouest Yves Harté.

Jacques Guyon (Charente libre) estime que cela "va finir par devenir compliqué pour Nicolas Sarkozy (…) de conserver encore longtemps un ministre Père-la-Morale qui accumule les condamnations et les plaintes".

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Même si Brice Hortefeux "souligne ingénument qu’il demeure ‘présumé innocent’, ces faux pas de son ami de trente ans pourraient, à la longue, faire déraper Nicolas Sarkozy", commente Hervé Cannet dans la Nouvelle République du Centre Ouest.

Le PS, par la voix de son porte-parole Benoît Hamon, a demandé vendredi la démission de M. Hortefeux et le PCF a jugé "totalement incompréhensible son maintien comme ministre". Brice Hortefeux a insisté pour sa part sur le caractère "non définitif" de sa condamnation.

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