Inéligible, Laurent Gbagbo accepte d’être candidat à la présidentielle ivoirienne de 2025

L’ex-président ivoirien et opposant Laurent Gbagbo a accepté samedi 9 mars d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025, selon son parti. Il est pourtant inéligible.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lors de la célébration du premier anniversaire de son nouveau parti, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), à Abidjan, le 17 octobre 2022. © Issouf SANOGO / AFP

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lors de la célébration du premier anniversaire de son nouveau parti, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), à Abidjan, le 17 octobre 2022. © Issouf SANOGO / AFP

Publié le 10 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Laurent Gbagbo « accepte d’être le candidat du PPA-CI (Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire) à l’élection présidentielle de 2025 », a annoncé samedi sa formation politique à l’issue d’une réunion de son comité central.

L’ex-président de la Côte d’Ivoire (2000-2011) est pourtant inéligible. Acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo avait été condamné en 2018 dans son pays à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.

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Gracié, mais pas amnistié

Il a été gracié en 2022 par Alassane Ouattara, mais pas amnistié. Si la grâce permet au condamné de ne pas devoir purger sa peine, elle ne l’annule pas contrairement à l’amnistie. Et une personne condamnée ne peut pas se présenter à une élection.

Le PPA-CI dit prévoir un « congrès extraordinaire pour la désignation formelle » de Laurent Gbagbo comme candidat et annonce que la « priorité » du parti est « désormais accordée à l’élection présidentielle et aux autres échéances électorales de 2025 ». Il souhaite également obtenir « la réinscription du nom » de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.

La condamnation prononcée en 2018 avait entraîné la déchéance des droits civiques et politiques de l’ex-président et donc sa radiation des listes électorales. Il n’avait pas pu voter aux dernières élections municipales et régionales en septembre, lors desquelles son parti n’avait pas réussi à s’imposer et dont il avait contesté les résultats.

De son côté, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), premier parti d’opposition, a élu en décembre un nouveau président, Tidjane Thiam. Ni lui, ni Alassane Ouattara ne se sont encore prononcés sur leur éventuelle candidature à la présidentielle.

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(Avec AFP)

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