Au Burundi, l’opposant Agathon Rwasa se fait « voler » son parti

Arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2020 face à Évariste Ndayishimiye, il a été écarté de la tête du Conseil national de la liberté au profit d’un proche du parti au pouvoir. Le secrétaire général du CNL, Simon Bizimungu, dénonce une « mascarade ».

Agathon Rwasa, principal opposant au président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, ici en mai 2020. © AFP.

Agathon Rwasa, principal opposant au président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, ici en mai 2020. © AFP.

Publié le 11 mars 2024 Lecture : 1 minute.

L’opposant burundais Agathon Rwasa a été écarté le 10 mars de la tête du principal parti d’opposition du pays, le Conseil national de la liberté (CNL), ont indiqué plusieurs sources au sein du parti.

Il a été démis de ses fonctions au cours d’un congrès extraordinaire qui a élu comme nouveau président du CNL Nestor Girukwishaka, haut cadre d’une entreprise publique et réputé proche du parti au pouvoir. Ce congrès organisé à Ngozi, dans le nord du Burundi, s’est déroulé sous haute protection policière, selon des témoins.

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Arrivé deuxième à la présidentielle de 2020

Agathon Rwasa, 60 ans, chef rebelle pendant la guerre civile, était arrivé deuxième derrière le président Évariste Ndayishimiye à l’élection présidentielle de 2020, un scrutin que l’opposition a jugé entaché d’irrégularités.

« Après avoir refusé à M. Agathon Rwasa l’organisation d’un congrès extraordinaire qu’il avait convoqué pour le 2 mars, le ministre de l’Intérieur, Martin Niteretse, a accordé l’autorisation à un petit groupe de dix dissidents pour qu’il organise cette mascarade et nous voler notre parti », a commenté le secrétaire général du CNL, Simon Bizimungu.

« C’est une violation de l’article 47 des statuts de notre parti qui dit que seul le président et représentant légal légitime est habilité à convoquer une telle réunion », a-t-il ajouté.

« C’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour écarter notre leader, Agathon Rwasa, des élections législatives prévues en mai 2025, car ils ont peur de la force politique qu’il représente aujourd’hui », a-t-il conclu.

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(Avec AFP)

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