Cinquantenaire des indépendances : Compaoré souhaite des réformes pour le pays
Le président burkinabè Blaise Compaoré s’est félicité des progrès effectués par son pays depuis la fin de l’ère coloniale, à l’occasion de la cérémonie célébrant le cinquantenaire de l’indépendance. Il a appelé à la poursuite des efforts pour tendre vers un Burkina prospère et en paix.
![Le président burkinabè Blaise Compaoré, le 31 octobre 2010 à Ouagadougou. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/11/2010121117282620.jpg)
Le président burkinabè Blaise Compaoré, le 31 octobre 2010 à Ouagadougou. © AFP
Le président Blaise Compaoré a appelé à des "réformes politiques", vendredi 10 décembre à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, sans se prononcer sur une éventuelle révision de la Constitution pour lui permettre de rester au pouvoir.
"J’attends votre contribution à la réussite des réformes politiques indispensables à l’approfondissement de la démocratie et à l’accélération du processus d’édification d’un Burkina de paix et de prospérité", a-t-il dit dans un discours radiotélévisé à la Nation enregistré à Bobo Dioulasso (365 km à l’ouest de Ouagadougou), deuxième ville du pays où était célébré samedi le cinquantenaire.
M. Compaoré a été réélu à plus de 80% des suffrages lors de la présidentielle du 21 novembre, un scrutin dont les conditions ont été dénoncées par ses opposants.
Il entame normalement son dernier quinquennat mais son parti a dit vouloir réviser la Constitution pour lui permettre de se représenter après 2015. L’intéressé s’est toujours gardé de donner sa position mais n’a exclu aucune option, évoquant simplement des "réformes".
Amplifier les performances
Arrivé au pouvoir en 1987 lors d’un putsch au cours duquel fut tué le "père de la révolution" Thomas Sankara (président de 1983 à 1987), M. Compaoré a salué nommément ses cinq prédécesseurs à la tête de cette ex-colonie française pour leur "immense travail".
Il s’est félicité des progrès accomplis en 50 ans dans ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest qui compte encore parmi les plus pauvres du monde, vantant "une amélioration substantielle" dans "la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable, le désenclavement, l’agriculture et l’environnement".
"La période qui s’ouvre verra une amplification de ces performances", a assuré celui qui durant la campagne avait promis un Burkina "émergent".
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