Aya Nakamura dans le viseur de l’extrême droite française

La chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, pressentie selon la presse pour interpréter une chanson d’Édith Piaf aux Jeux olympiques de Paris, a été la cible ces derniers jours de l’extrême droite en France, avant de recevoir des soutiens dans le monde de la musique et de la politique.

La chanteuse Aya Nakamura, le 13 novembre 2020, à Paris © ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

La chanteuse Aya Nakamura, le 13 novembre 2020, à Paris © ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Publié le 11 mars 2024 Lecture : 2 minutes.

Dimanche, des huées ont surgi à l’évocation d’Aya Nakamura lors du premier grand meeting de campagne pour les élections européennes du parti d’extrême droite Reconquête, à Paris. La chanteuse franco-malienne, qui connaît une ascension fulgurante depuis plusieurs années, est pressentie pour interpréter une chanson d’Édith Piaf aux Jeux olympiques de Paris. Ces derniers jours, elle a été la cible de la droite radicale en France.

Un groupuscule de l’ultradroite a posté sur les réseaux sociaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine. « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! » peut-on y lire (l’expression « Y’a pas moyen » est tirée de son hit Djadja, qui cumule plus de 950 millions de vues sur YouTube).

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Selon le magazine français L’Express, Aya Nakamura aurait évoqué avec le président Emmanuel Macron en février son éventuelle participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (qui se dérouleront à Paris du 26 juillet au 11 août), avec la possibilité de reprendre un titre d’Édith Piaf. Ni le président ni la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde n’ont confirmé, pour l’heure, cette rumeur.

Réactions tous azimuts

Aya Nakamura a vivement réagi à cette banderole sur les réseaux sociaux, en accusant ses détracteurs d’être « racistes ». « Je deviens un sujet d’état numéro 1 » et c’est ça « qui vous fait mal », a-t-elle lancé, avant de conclure : « Je vous dois quoi en vrai ? Kedal. »

« Peu importe comme on vous aime, chère @AyaNakamuraa, foutez-vous du monde entier. Avec vous », a posté la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

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Le chanteur Dadju, un des poids lourds du RnB en France, a aussi pris la défense de la chanteuse : « C’est pour ca qu’on est en retard ici. Vous lynchez la plus grosse artiste du pays avec des arguments de CM1 », classe d’école primaire.

« Ils prétendent aimer leur pays mais ils veulent en exclure la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde depuis Édith Piaf. On ne peut pas être raciste et patriote en France », a fustigé de son côté le député de la gauche radicale Antoine Léaument.

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(avec AFP)

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