ATT : une opération militaire est « pratiquement impossible » pour libérer les otages d’Aqmi

Dans un entretien au quotidien français « Le Parisien » le président malien Amadou Toumani Touré se dit « certain » qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a dispersé ses sept otages « en plusieurs groupes ».

Le président malien Amadou Toumani Touré. © Reuters

Le président malien Amadou Toumani Touré. © Reuters

Publié le 20 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

"Une opération militaire classique et bien organisée exige des renseignements vraiment pointus — qui sont très difficiles à obtenir — et une maîtrise de la zone, ce qui est pratiquement impossible", indique le président malien Amadou Toumani Touré dans un entretien au quotidien français Le Parisien publié samedi.

Le président malien dit "ne pas savoir où ils se trouvent exactement, ni connaître leurs exigences".

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La chaîne de télévision du Qatar, Al-Jazira, a diffusé jeudi soir un message audio du chef d’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdel, dans lequel il exige que la France retire ses troupes d’Afghanistan et négocie directement avec Oussama Ben Laden.

"Un péril de plus en plus grand"

M. Touré considère qu’Aqmi est "un péril de plus en plus grand" même si "sur le plan militaire, la réputation d’Aqmi est surfaite".

"Cependant, un ennemi invisible et très mobile qui traverse les frontières et bénéficie de complicités, peut s’avérer plus dangereux qu’on ne croit", analyse-t-il.

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"Mais la menace n’est pas seulement militaire, elle est aussi idéologique. Et là, personne n’en connaît les limites", ajoute-t-il.

Les cinq Français ont été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d’une mine d’uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit, dans le nord du Niger, en même temps qu’un Malgache et un Togolais. Selon des sources maliennes et françaises, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, frontalier de l’Algérie.

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Le président Nicolas Sarkozy s’était dit mardi "spécialement inquiet" pour ces otages. "Mais nous ne changerons pas d’un iota notre politique sous prétexte que nous sommes menacés", avait-il martelé.

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