Un homme tué dans la nuit de lundi à mardi en Moyenne-Guinée
Un homme a été tué par balles par des militaires dans la nuit de lundi à mardi à Dalaba en Moyenne-Guinée (centre) et des incidents ont été rapportés dans d’autres villes de la région, après l’annonce de la victoire d’Alpha Condé à la présidentielle, ont affirmé des témoins à l’AFP.
![Des partisans du candidat Cellou Diallo arrêtés après les heurts avec les forces de l’ordre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/11/16/016112010121452000000police-cellou.jpg)
Des partisans du candidat Cellou Diallo arrêtés après les heurts avec les forces de l’ordre. © AFP
« Des militaires ont tué un jeune homme d’une trentaine d’années, la nuit dernière », a rapporté un enseignant de Dalaba, sous couvert de l’anonymat, interrogé par téléphone. « Le corps a été déposé à la gendarmerie », a précisé un autre habitant.
Les circonstances de cette mort n’ont pas été précisées, mais selon les habitants interrogés, les forces de l’ordre sont massivement présentes dans les villes de Moyenne-Guinée, région peuplée à 80 % de Peuls, l’ethnie à laquelle appartient Cellou Dalein Diallo, battu par Alpha Condé à la présidentielle.
Incidents dans d’autres villes
Selon d’autres témoins interrogés par l’AFP, à Pita, ville située à 55 kilomètres de Dalaba, « quatre personnes ont été blessées par des tirs des forces de l’ordre » et se trouvaient à l’hôpital mardi matin.
Des tirs ont également été entendus à Manou, autre commune de Moyenne-Guinée.
Ces incidents sont intervenus peu après la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle du 7 novembre, lundi soir, par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
L’opposant historique, Alpha Condé, l’a emporté avec 52,5 % des voix contre 47,4 % à son adversaire Cellou Dalein Diallo qui a dénoncé des « fraudes » et indiqué son intention de déposer des « réclamations » devant la Cour suprême qui doit confirmer les résultats provisoires.
Lundi à Conakry, avant la proclamation des résultats, des affrontements avaient opposé de jeunes partisans de M. Diallo aux forces de l’ordre, faisant au moins un mort et une trentaine de blessés parmi les manifestants, selon la police.
M. Diallo a affirmé que les violences dans la capitale ont fait deux morts, ce qui n’a pu été confirmé mardi de sources officielles ou indépendantes.
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