Au Mali, la junte frappe les rebelles et les jihadistes au porte-monnaie

Six chefs de la rébellion touarègue et du JNIM sont visés par des sanctions financières émises par la junte au pouvoir à Bamako.

Iyad Ag Ghaly. © Capture écran/Youtube/ image de propagande

Iyad Ag Ghaly. © Capture écran/Youtube/ image de propagande

Publié le 14 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Un arrêté du ministère malien de l’Économie daté du 8 mars gèle pour six mois renouvelables « les biens et ressources économiques » d’Iyad Ag Ghaly, à la tête du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM selon l’acronyme arabe), et de son lieutenant Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina.

Quatre autres hommes sont visés : Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Fahad Ag Almahmoud et Achafagui Ag Bouhada, des chefs de la rébellion touarègue qui a repris les armes contre l’État malien en 2023. Le décret présente ces derniers comme membres ou alliés du JNIM. Ils sont tous décrits comme de nationalité malienne et résidant habituellement au Mali, sauf Bilal Ag Acherif, Malien mais né au Burkina Faso. Son lieu de résidence habituelle n’est pas indiqué.

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Une longue histoire d’engagement armé contre l’État central

Tous sont accusés d’ « actes de terrorisme », « financement du terrorisme », « atteinte à l’intégrité du territoire » ou « association de malfaiteurs ». Les six hommes, qui ont une longue histoire d’engagement armé contre l’État central, figuraient déjà sur une liste de personnes visées par l’ouverture d’une enquête judiciaire annoncée le 28 novembre par la justice malienne pour les mêmes motifs.

Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, aux violences des groupes proclamés d’autodéfense et au banditisme. La rébellion indépendantiste à dominante touareg qui avait signé un accord de paix en 2025 a repris les hostilités dans le nord l’an dernier.

(Avec AFP)

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