Les opposants à Tandja demandent son inculpation pour haute trahison
La Coordination des forces démocratiques pour la République, opposée à l’ancien président nigérien Mamadou Tanja, demande qu’il soit jugé pour avoir trahi son pays en refusant de respecter la Constitution.
L’ex-opposition à Mamadou Tandja a demandé dimanche 14 novembre « l’inculpation pour haute trahison » du chef de l’État nigérien renversé en février, dont un tribunal ouest-africain a réclamé la libération.
« La Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR) demande aux autorités de la transition d’inculper l’ancien président de la République Mamadou Tandja pour tous les actes graves dont il avait été coupable », indique la CFDR dans un communiqué.
La coordination a été créée en 2009 par les principaux opposants à Mamadou Tandja lorsqu’il avait voulu se maintenir au pouvoir malgré la fin de son second mandat, modifiant la Constitution et plongeant son pays dans une grave crise.
Le président déchu s’est rendu « coupable de haute trahison en ayant violé son serment de ‘respecter et de faire respecter la Constitution’ », estime la CFDR.
Vers une procédure judiciaire
Le 8 novembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a jugé « arbitraires l’arrestation et la détention de M. Tandja par l’Etat du Niger » et « ordonné sa libération ».
La décision du tribunal est « conforme à la loi » et les autorités nigériennes doivent « en prendre acte », affirme l’ex-opposition, jugeant « impérieux que Mamadou Tandja et ses complices fassent l’objet dans les meilleurs délais d’une procédure judiciaire en bonne et due forme ».
Une source gouvernementale avait indiqué cette semaine que le Niger comptait demander « la révision » du procès de la Cedeao.
Régime civil
En juillet, le chef de la junte, le général Salou Djibo, avait prévenu que Mamadou Tandja, retenu depuis le coup d’État dans une villa dans l’enceinte de la présidence, ainsi que son ex-ministre de l’Intérieur Albadé Abouba, gardé dans une caserne militaire à Niamey, ne seraient pas « relâchés » pour le moment.
Fin octobre, les Nigériens ont adopté à plus de 90 % une nouvelle Constitution lors d’un référendum censé amorcer le retour à un régime civil, prévu en avril 2011, après une présidentielle le 31 janvier.
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