Biens mal acquis : une association politique va porter plainte contre Transparency

L’association Transparency International-France s’est constituée partie civile dans l’affaire des « biens mal acquis », qui concerne entre autres le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba. Un collectif d’ONG politiques locales s’apprête à porter plainte contre Transparency International, pour calomnie et diffamation.

De gauche à droite : Teodoro Obiang Nguema, Denis Sassou Nguesso et feu Omar Bongo Ondimba. © AFP

De gauche à droite : Teodoro Obiang Nguema, Denis Sassou Nguesso et feu Omar Bongo Ondimba. © AFP

Publié le 14 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Une association gabonaise a annoncé samedi qu’elle portera plainte lundi 15 novembre à Libreville avec plusieurs ONG locales contre l’ONG Transparency International (TI)-France qui a porté plainte en France contre le président gabonais Omar Bongo Ondimba, décédé en 2009.

"Nous avons déjà saisi notre avocat, il a la plainte qui sera déposée lundi auprès du procureur général de la République" de Libreville, a déclaré Albert Kassa, porte-parole de Cashbo qu’il présente comme "une association politique de soutien aux actions du pouvoir en place" au Gabon.

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"Nous sommes une trentaine d’associations et d’ONG gabonaises" à l’origine de cette "plainte pour propos diffamatoires, calomnieux à l’endroit du défunt président gabonais (Omar Bongo) et incitation au trouble et à la révolte des Gabonais", a ajouté M. Kassa.

Selon lui, la plainte visera TI-France, qui a elle-même déposé une plainte en France dans l’affaire dite des "biens mal acquis", demandant une enquête sur le patrimoine en France des présidents Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et Omar Bongo.

"Provocations" de Transparency International

Ces chefs d’Etat sont accusés par TI d’avoir acheté d’importants biens immobiliers en France avec de l’argent provenant des fonds publics de leurs pays, aux populations pauvres.

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Le 9 novembre, la Cour de cassation française a jugé recevable la constitution de partie civile de TI, selon laquelle cette décision permettra la désignation d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire.

Le Cashbo et ses ONG partenaires prévoient aussi "un sit-in mercredi devant le Consulat de France à Libreville pour manifester (leur) mécontentement par rapport aux provocations de l’ONG TI", selon Albert Kassa.

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Dans son communiqué, le Cashbo laisse entendre que TI a agi sur instigation d’"hommes politiques français", qui n’ont pas été identifiés.

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