Frontières, transactions, avoirs… Le Nigeria se rouvre au Niger
Le président nigérian, Bola Tinubu, a pris la décision à la suite de la levée des sanctions de la Cedeao contre la junte d’Abdourahamane Tiani.
Trois semaines après la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les frontières entre le Nigeria et le Niger vont rouvrir. Selon une directive reçue par les services nigérians de l’immigration et des douanes ce 14 mars au matin, la décision est à « effet immédiat ».
Cette circulaire fait suite à la directive, la veille, du président Bola Tinubu de rouvrir les frontières terrestres et aériennes entre les deux pays, « conformément aux décisions de la Cedeao du 24 février ». Le Nigeria, qui partage 1 600 km de frontière avec son voisin, est l’un des principaux partenaires commerciaux du Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani.
La présidence nigériane a détaillé le 13 mars dans son communiqué que les frontières aériennes et terrestres devraient être rouvertes, les transactions financières de nouveau autorisées, les comptes et avoirs de l’État nigérien dégelés.
Certaines transactions entre les deux pays ont déjà repris depuis plusieurs jours : la fourniture d’électricité du Nigeria vers le Niger a recommencé au début de mars, mettant fin aux coupures d’électricité qui affectaient le Niger depuis l’arrivée au pouvoir des militaires.
Bras de fer continu entre le Niger et la Cedeao
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, tous trois dirigés par des juntes à la suite de coups d’État, ont notamment tourné le dos à la France et se sont rapprochés de la Russie. Ils ont annoncé en janvier qu’ils quittaient la Cedeao sans délai. Les trois pays se sont regroupés au sein d’une Alliance des États du Sahel (AES).
En février dernier, les chefs d’État des pays membres de la Cedeao, réunis à Abuja, avaient décidé la levée d’une grande partie des sanctions contre le Niger, dirigé par des militaires qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet 2023.
Mais le bras de fer engagé par les nouvelles autorités de Niamey avec les pays membres de la Cedeao n’est pas terminé pour autant. L’annonce de la Cedeao est un « non-évènement » pour Niamey, selon une source gouvernementale la semaine dernière.
(avec AFP)
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