Libre, Aung San Suu Kyi veut rassembler ses partisans
La lauréate du Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi a été libérée samedi par la junte militaire après des années d’emprisonnement puis de résidence surveillée.
L’opposante Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, est apparue samedi 13 novembre aux grilles de sa maison de Rangoon. Quelques minutes auparavant, elle a été libérée par la junte après sept ans de résidence surveillée.
Elle a prononcé quelques mots devant une foule en délire, la plupart de ses paroles étant couvertes par les hurlements et les applaudissements.
Aung San Suu Kyi a invité ses partisans à travailler "ensemble" pour l’avenir du pays, les invitant à venir l’écouter dimanche à midi au siège de son parti.
"Nous devons travailler ensemble, à l’unisson", a-t-elle notamment déclaré. "Si vous voulez entendre, venez s’il vous plaît demain à midi au bureau" de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), son parti dissous avec lequel elle a mené tout son combat politique depuis son apparition sur la scène birmane, en 1988.
Ordre de libération
Samedi, vers 17h00 locales (11h30), des responsables officiels ont pénétré dans sa maison, rue de l’université pour lire à l’opposante l’ordre de libération de la junte, le jour où arrivait à son terme sa dernière condamnation à 18 mois de résidence surveillée.
"Elle est libre maintenant", a indiqué ce responsable sous couvert de l’anonymat.
Environ 2 000 personnes se trouvaient à proximité du domicile d’Aung San Suu Kyi, qui n’a jamais pu circuler librement depuis mai 2003.
"La libération d’Aung San Suu Kyi n’est qu’une affaire de relations publiques, et n’a rien à voir avec les réformes démocratiques", a souligné Zoya Phan, coordinatrice internationale pour Amnesty International. "Sa libération ne fait pas partie d’un processus politique mais a pour but d’obtenir une publicité avantageuse pour la dictature après les fraudes flagrantes lors des élections du 7 novembre", a-t-elle ajouté.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...