Fresque « Abagore Bahagaze Bemye – Les Femmes debout », des portraits hauts de 12 mètres et larges de 4 m de l’artiste Bruce Clarke. Le projet sera exposé au Rwanda en avril 2024 pour la 30e commémoration du génocide commis contre les Tutsi. © COURTESY BRUCE CLARKE
Fresque « Abagore Bahagaze Bemye – Les Femmes debout », des portraits hauts de 12 mètres et larges de 4 m de l’artiste Bruce Clarke. Le projet sera exposé au Rwanda en avril 2024 pour la 30e commémoration du génocide commis contre les Tutsi. © COURTESY BRUCE CLARKE

Écrire et dire le génocide des Tutsi

Face à l’indicible, journalistes, écrivains, dramaturges, chanteurs, poètes, plasticiens ont tenté, à travers leurs œuvres, de comprendre comment et pourquoi l’humanité avait pu basculer dans l’horreur. Trente ans plus tard, ils continuent de s’interroger.
NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 18 mars 2024 Lecture : 1 minute.

Fresque « Abagore Bahagaze Bemye – Les Femmes debout », des portraits hauts de 12 mètres et larges de 4 m de l’artiste Bruce Clarke. Le projet sera exposé au Rwanda en avril 2024 pour la 30e commémoration du génocide commis contre les Tutsi. © COURTESY BRUCE CLARKE
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Écrire et dire le génocide des Tutsi

Face à l’indicible, journalistes, écrivains, dramaturges, chanteurs, poètes, plasticiens ont tenté, à travers leurs œuvres, de comprendre comment et pourquoi l’humanité avait pu basculer dans l’horreur. Trente ans plus tard, ils continuent de s’interroger.

Sommaire

Dès 1998, les romanciers africains ont apporté une réponse africaine à l’horreur du génocide des Tutsi. « Rwanda : Écrire par devoir de mémoire« , à l’initiative du Tchadien Nocky Djedanoum, a rassemblé cette année-là une dizaine de romanciers et romancières sur les lieux du drame. Tous – Véronique Tadjo, Boubacar Boris Diop, Tierno Monénembo, Koulsy Lamko, Monique Ilboudo, Abdourahman Waberi, etc – en sont revenus bouleversés et porteurs de textes puissants, devenus depuis des classiques de la littérature sur le génocide.

Ils ne furent pas les premiers, ils ne seraient pas les derniers. Face aux interrogations métaphysiques et aux abîmes d’incompréhension dans lesquelles nous plongent encore ces terribles mois de 1994, les artistes de tous bords ne cessent de revenir sur cette folie meurtrière que seule l’humanité est capable de produire.

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Il n’était plus possible d’écrire comme avant

Après les témoignages traumatiques, de nouvelles formes d’écritures sont apparues, puisqu’il n’était plus possible d’écrire comme avant. Depuis la fin des années 1990, le journaliste Jean Hatzfeld n’a cessé de retourner au même endroit, à Nyamata, pour tenter de saisir, livre après livre, la mémoire fluctuante des événements. Scholastique Mukasonga, elle, mettra dix ans avant de retourner au Rwanda où plus de 30 membres de sa famille furent assassinés. Dans son dernier livre, Beata Umubyeyi Mairesse raconte la manière dont elle a fui le Rwanda et sa quête d’une image perdue…

Des approches de créateurs bien différentes qui, mises bout à bout, permettent peu à peu de comprendre – et très lentement de guérir.

Premier épisode – Jean Hatzfeld : « Les rescapés tutsi ont toujours une peur métaphysique de l’éradication »

Deuxième épisode – Beata Umubyeyi Mairesse : « Dans Le convoi, je parle en tant que survivante »

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Troisième épisode – Comment enseigner le génocide aux enfants des survivants et des bourreaux

Quatrième épisode – Scholastique Mukasonga : « Ma préoccupation était de les sortir du statut de “cafard” »

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Cinquième épisode – Rwanda : la culture face au génocide

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