Dakar cherche à « dédramatiser » l’incident diplomatique

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang, a souhaité samedi « dédramatiser » l’incident diplomatique avec Abidjan qui a rappelé son ambassadeur à Dakar après une rencontre entre le président sénégalais Abdoulaye Wade et l’opposant ivoirien Alassane Ouattara.

Le ministre des Affaires étrangères sénégalais Madicke Niang derrière le président Wade. © AFP

Le ministre des Affaires étrangères sénégalais Madicke Niang derrière le président Wade. © AFP

Publié le 7 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

"Je veux dédramatiser, en appeler à la sérénité", a déclaré M. Niang lors d’une conférence de presse à Dakar, demandant au gouvernement ivoirien "de reconsidérer sa décision qui n’a pas de fondement".

Il a qualifié la rencontre entre MM. Wade et Ouattara, jeudi à Dakar, de "non-évènement". "Le Sénégal ne pense pas qu’un évènement aussi banal" puisse provoquer une rupture des relations diplomatiques avec la Côte d’Ivoire, a-t-il ajouté.

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"Frères libéraux"

Le chef de la diplomatie sénégalaise a estimé que cette rencontre était celle de "deux frères libéraux" et que M. Ouattara était venu à Dakar "à ses frais" pour entendre "les conseils" du chef de l’Etat sénégalais, son expérience d’ancien opposant "pouvant l’aider".

Il a noté que des opposants socialistes, Sénégalais et Français, s’étaient rendus à Abidjan pour soutenir le président ivoirien Laurent Gbagbo pendant la campagne de l’élection présidentielle, ce qu’il a trouvé logique puisque ces opposants et M. Gbagbo "sont unis par des liens de famille idélologique".

"Le président Wade n’a nullement l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire", a affirmé M. Niang. "Celui qui sera élu (MM. Gbagbo et Ouattara s’affronteront au second tour de la présidentielle le 21 novembre prochain, ndlr), nous allons collaborer avec lui", a-t-il ajouté.

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Il a précisé que le Sénégal n’avait pas l’intention de rappeler en consultation son ambassadeur à Abidjan pour répondre à la mesure prise par la Côte d’Ivoire, car ce serait "aller à l’escalade et, au contraire, j’en appelle à la sérénité".

Madické Niang a noté que le mot "conspiration" utilisé vendredi par le conseiller diplomatique du président Gbagbo, Alcide Djédjé, à propos de la rencontre MM. Wade et Ouattara, était "un mot de trop", mais qu’il ne figurait pas la note officielle remise par Abidjan aux autorités sénégalaises.

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