Heurts à Conakry, la capitale guinéenne plongée dans le noir
La ville a été le théâtre d’échauffourées entre des manifestants et les forces de sécurité jeudi soir, après une nouvelle coupure d’électricité.
Des manifestants et les forces de sécurité se sont affrontés jeudi soir dans la capitale guinéenne après une coupure d’électricité. Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dans plusieurs quartiers de Conakry, a rapporté un correspondant de l’AFP, qui a entendu des tirs d’armes à feu.
La compagnie Électricité de Guinée (EDG) a expliqué dans un communiqué que la panne était due à « un incident sur un pylône à haute tension ». Elle a assuré que les quartiers seraient « progressivement alimentés ».
La Guinée, malgré des ressources minérales et naturelles considérables, est confrontée à une sévère crise économique et sociale, et à des tensions nourries par l’inflation et les pénuries.
Coupures répétées
Deux enfants de 8 et 14 ans ont été tués par balle le mardi 12 mars à Kindia, à 130 km à l’est de Conakry, lors de manifestations contre les coupures répétées d’électricité.
Le pays s’enfonce aussi dans la crise politique. Le nouveau Premier ministre, Bah Oury, a reconnu cette semaine que les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2021 devraient le garder au moins jusqu’en 2025, et donc manquer à leur engagement de partir d’ici à la fin de 2024.
(Avec AFP)
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