L’Égypte, la Tunisie et la Libye veulent suivre l’exemple algérien

L’Égypte, la Tunisie et la Libye veulent suivre le chemin tracé par l’Algérie, 6e producteur mondial de gaz, pour satisfaire une demande nationale en progression et exporter vers l’Europe, selon des experts et des industriels réunis mercredi à Vienne.

Alméria en Espagne. Une des portes d’entrée du gaz maghrébin en Europe. © Medgaz

Alméria en Espagne. Une des portes d’entrée du gaz maghrébin en Europe. © Medgaz

Publié le 3 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

"Le gaz représentait 6% de la consommation nationale d’énergie en 1980, en 2009 c’était 48%, et bientôt ce sera au-dessus de 50%. C’est pourquoi notre principal objectif est de développer le gaz", a souligné mercredi Khaled Becheikh, président de la compagnie nationale tunisienne Etap, lors d’un sommet régional sur les hydrocarbures organisé dans la capitale autrichienne.

La Tunisie compte particulièrement sur un gisement dans le sud du pays, exploité en coopération avec le groupe autrichien OMV. "L’objectif est de produire "1,3 million de m3 par jour en 2014", a précisé Arno Dettlinger, un responsable de la branche exploration d’OMV.

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La Libye, qui exporte plus de 10 milliards de m3 par an, multiplie elle aussi les projets. D’après de récentes estimations, les réserves prouvées du pays vont passer de 1700 milliards de m3 à 2800 milliards de m3 selon Hassan Ali Fares, un dirigeant de la société libyenne Mellitah. Dans ce cas, la Libye disposerait des 13e réserves mondiales.

D’après Mohamed Abdul Wafa, président de la compagnie égyptienne Gupco, les forages en cours en Egypte pourraient conduire à multiplier les réserves prouvées par 2,5 (de 2200 à 5600 milliards de m3) et placer le pays dans le top-10 mondial.

Les pays d’Afrique du nord comptent sur un marché européen en progression pour absorber leurs surplus. "Mais les prix du gaz devraient rester relativement bas en Europe", a prévenu Trevor Morgan, économiste à l’Agence internationale de l’énergie, tempérant les espoirs d’une flambée des revenus pour les pays producteurs.

L’hypothèse de changements politiques dans la région à court ou moyen terme, n’inquiète pas outre-mesure les opérateurs internationaux. "Nous sommes dans la région depuis plus de 50 ans. Nous avons traversé des temps plus difficiles que ce que prédisent les commentateurs", a fait observer Guido Micheletti, un responsable de la branche exploration du groupe italien ENI.

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