Le Sahel ne veut pas d’une présence militaire étrangère

Le Premier ministre algérien estime que le déploiement de forces étrangères dans la région d’action d’Aqmi risquerait d’accroître les tensions. Selon lui, les pays concernés doivent développer leurs propres forces de sécurité.

Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia à Alger le 21 octobre. © AFP

Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia à Alger le 21 octobre. © AFP

Publié le 31 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

Les pays du Sahel ont besoin d’aide pour se développer et renforcer leurs forces de sécurité et non d’un déploiement étranger, a déclaré dimanche 31 octobre le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.

Le chef du gouvernement, qui s’adressait à la presse en marge de son intervention devant l’assemblée nationale, a mis en garde contre une présence militaire étrangère dans la région où sévit Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), un avertissement régulièrement réitéré par Alger. "Si demain nous avons une présence occidentale de quelque pays que ce soit (dans cette région), ils (les terroristes) vont devenir des moudjahidine et là, nous créerons un enfer avec les meilleures intentions du monde", a ainsi expliqué le Premier ministre algérien, cité par l’agence APS.

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Qualifiant les terroristes sévissant dans cette région de "criminels", il a estimé que "les populations au Niger et au Mali les considéraient comme des bandits".

Selon lui, les pays du Sahel -qui inclut également la Mauritanie-, ont besoin de "moyens ou de fonds pour développer l’administration des régions nord de leurs pays et renforcer leurs forces de sécurité". Ils "n’ont pas besoin d’un déploiement étranger", a-t-il martelé.

Aide et respect

Répondant à une question sur d’éventuelles "pressions" externes que subirait l’Algérie concernant le combat contre l’instabilité au Sahel, M. Ouyahia a répondu: "Nous ne sommes sous la pression de personne et notre position est aussi claire que l’eau de roche".

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"Nous assumons notre devoir sur notre territoire comme nous l’assumons à l’endroit de nos voisins à travers les mécanismes des chefs d’état-major, des services de sécurité et d‘autres rencontres", a-t-il dit, en référence au dernier sommet arabo-africain des 9 et 10 octobre à Syrte (Libye), la réunion de Tamanrasset (sud de l’Algérie) le 29 septembre suivie trois jours plus tard de celle des patrons du renseignement de la région qui ont créé un centre du renseignement conjoint à Alger.

"Nous disons à nos amis du monde que les pays du Sahel ont besoin d’aide et de respect". "Tant qu’il n’y a pas de développement (dans la région), la sécurité demeure fragile", a-t-il martelé.

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