Qu’ont en commun Cosumar (124e de notre classement des 500 champions africains 2024), Comilog (109e), TotalEnergies Nigeria (145e) ou encore la mine de Kamoa-Kakula (75e) en RDC ? Toutes ces entreprises ont, chacune dans leur domaine respectif, vu leurs résultats s’accroître au cours de l’année 2022 au point qu’elles font leur entrée dans la cour des grands : le club de sociétés africaines qui peuvent se targuer d’afficher un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars américains.

Sur les 15 000 entreprises appartenant à notre base de données, et les 1 300 spécifiquement analysées pour réaliser notre édition 2024 du classement exclusif des 500 champions africains, 14 entrent dans cette catégorie des nouveaux milliardaires.

Parcours multiples

Comment ces nouveaux « superchampions » sont-ils parvenus à se hisser ainsi dans le haut du tableau ? Les réponses sont multiples. Certaines entreprises ont profité d’une conjoncture favorable dans leur secteur – c’est en particulier le cas dans les hydrocarbures. D’autres doivent leurs performances exceptionnelles à la réussite d’une stratégie d’expansion ou de diversification. Troisième typologie d’entreprises nouvellement milliardaires : celles qui, si elles n’ont commencé à produire que très récemment, sont entrées dans une phase d’accélération de leur activité.

Pour mieux saisir les raisons de ces succès, nous avons fait le choix de présenter, dans notre décryptage vidéo, les stratégies de trois entreprises qui sont parvenues, dans des secteurs différents et selon des modalités qui leur sont propres, à dépasser le milliard de dollars de chiffre d’affaires :

• Cosumar, entreprise marocaine spécialisée dans la filière sucrière, sur laquelle elle est présente à toutes les étapes de la chaîne de valeur, est l’incarnation des très belles performances réalisées par le secteur de l’agroalimentaire dans l’édition 2024 des 500 champions africains, malgré une conjoncture économique et géopolitique parfois difficile.

• La mine de Kamoa-Kakula, en RDC, reflète pour sa part la très bonne santé économique du secteur extractif. Cette mine de cuivre détenue par le canadien Ivanhoe Mines, l’État congolais et le chinois Zijin Mining Group, et exploitée par Ivanhoe Mines, a fait sa première année complète de production en 2022. Elle est d’ores et déjà dans le top 10 mondial des mines de cuivre.

• L’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières, ETAP, qui fait aussi son entrée dans ce « club des milliardaires », est un cas particulier. Le groupe tunisien a en effet essentiellement bénéficié d’une conjoncture favorable – l’augmentation des cours du pétrole lui ayant permis de gonfler ses revenus de commercialisation du brut –, mais reste à ce jour fortement déficitaire et endettée.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page spéciale regroupant le classement 2024 des 500 champions africains et toutes nos analyses.