Un parlement de transition mis en place
Le régime en place à Madagascar a procédé lundi à l’installation de la chambre haute du nouveau Parlement, témoignant de sa volonté de poursuivre son calendrier de sortie de crise censé déboucher sur une nouvelle Constitution et des élections générales.
Le Conseil supérieur de la Transition (CST – équivalent du Sénat) a été officiellement installé lundi, conformément à un accord politique signé le 13 août entre le régime d’Andry Rajoelina et une centaine de petits partis politiques, a constaté une journaliste de l’AFP.
Cet accord, qui prévoit un référendum constitutionnel le 17 novembre, n’avait pas obtenu l’adhésion des "trois mouvances" des anciens présidents Marc Ravalomanana, Albert Zafy et Didier Ratsiraka, impliqués jusqu’à présent dans la recherche d’une sortie de crise.
"Nous avons une mission très délicate: préparer l’avènement de la Quatrième République, en franchissant les différentes étapes, dont le référendum constitutionnel", a déclaré Daniel Ramaromisa, qui présidait la cérémonie en tant que doyen du CST.
Cette chambre haute comprend 90 membres, choisis et désignés en concertation avec les différents signataires de l’accord politique: 25 sièges ont été attribués à l’Union des Démocrates et Républicains pour le changement (UDRC, alliance de partis soutenant M. Rajoelina) et 21 au parti TIM du président évincé Marc Ravalomanana, dont plusieurs anciens élus ont choisi de rejoindre le processus actuel.
"Il est important de remettre en selle ceux qui ont été élus, cela fait partie du processus", a expliqué Roland Ratsiraka, vice-président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), faisant allusion au retour d’anciens élus du TIM dans le nouveau Parlement.
Mardi, ce sera au tour des 256 membres désignés du Congrès de la Transition, chambre basse de ce nouveau parlement, d’être investis dans leurs fonctions.
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis fin 2008 et l’éviction de M. Ravalomanana le 17 mars 2009, au profit de M. Rajoelina, ex-maire d’Antananarivo.
Après l’échec de plusieurs tentatives de médiation internationale, le régime actuel a décidé d’imposer son processus et ne souhaite pas revenir à la table des négociations avec les mouvances des anciens présidents, même si son schéma n’a toujours pas l’assentiment de la communauté internationale.
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