Six candidats face à Compaoré
Six candidats seront opposés, au Burkina Faso, au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987 et grand favori à l’élection présidentielle du 21 novembre, selon la liste validée samedi par le Conseil constitutionnel.
![Le président Blaise Compaoré au conseil de sécurité de l’ONU le 24 septembre 2009 à New York. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/10/09/009102010194705000000comparoe.jpg)
Le président Blaise Compaoré au conseil de sécurité de l’ONU le 24 septembre 2009 à New York. © AFP
Face à M. Compaoré, 59 ans, qui se présente pour la quatrième fois après ses victoires de 1991, 1998 et 2005, deux opposants vont tenter pour la deuxième fois leur chance: Me Bénéwendé Stanislas Sankara (4,88% des voix en 2005) et Pargui Emile Paré (moins de 1%).
Soutenus par de petits partis, l’ex-commandant Boukary Kaboré, dit "le lion", ancien compagnon d’armes du président Thomas Sankara (1983-1987), le diplomate Hama Arba Diallo et l’hydrogéologue Ouampoussoga François Kaboré se présenteront pour la première fois, de même que l’indépendant Maxime Kaboré.
Ancien fonctionnaire des Nations unies, M. Diallo, 71 ans, est député-maire de Dori (nord). François Kaboré a hérité du petit parti fondé par l’historien et intellectuel engagé Joseph Ki-Zerbo (décédé en 2006).
Une candidature rejetée
Sur les huit candidatures déposées, le Conseil n’a rejeté que celle de Harouna Dicko, un opposant peu connu, au motif qu’il n’avait "ni versé la caution de 10 millions de francs CFA (environ 15.000 euros), ni déposé les attestations de parrainage" exigées par le Code électoral.
Une petite formation avait annoncé le 2 octobre avoir renoncé à participer et appelé l’opposition à boycotter "un vote gagné d’avance" par le président Compaoré, réélu en 2005 avec plus de 80% des voix.
Théoriquement, le chef de l’Etat brigue son second et dernier quinquennat, mais son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a annoncé son intention de réviser la Constitution votée en 1991, pour y supprimer la limitation du nombre de mandats présidentiels.
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