Mali : célébration du cinquantenaire de l’indépendance en pleine crise des otages
Le Mali célébrait mercredi 22 septembre le cinquantenaire de son indépendance, en pleine crise des sept otages enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) il y a une semaine au Niger et transférés depuis sur le territoire malien.
La France était représentée par son ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, qui devait s’entretenir dans la journée avec le président malien Amadou Toumani Touré. "Le président discutera forcément avec son hôte de la situation des otages enlevés par Al-Qaïda", a indiqué à l’AFP une source proche de la présidence malienne.
M. Hortefeux pourrait également rencontrer d’autres chefs d’Etat africains présents à Bamako, en particulier le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, selon plusieurs sources. La Mauritanie a lancé du 17 au 19 septembre une offensive militaire, pour "traquer" des unités d’Aqmi sur le territoire malien.
Les chefs d’Etat du Congo-Brazzaville, du Bénin, de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Guinée, de la Libye, du Tchad, du Cap-Vert et du Togo, assistent au cérémonies du cinquantenaires de l’indépendance.
Des entretiens entre certains d’entre eux devraient également se tenir en marge des festivités. "La fête tombe à un moment où il y a de nombreux problèmes de sécurité dans la région, c’est normal que les chefs d’Etat se concertent", a affirmé à l’AFP un responsable malien.
"Prendre les choses en mains"
Les cérémonies se sont ouvertes dans la matinée par un défilé militaire auquel ont participé des unités de plusieurs armées africaines, en présence de plusieurs dizaines de milliers de Maliens.
"Voilà ce que nous voulons. Que notre armée montre sa force sur toute l’étendue du territoire national", a affirmé à l’AFP, Ali, un jeune étudiant. "Je suis d’accord. Il faut que nous prenions les choses en main nous-mêmes!", a renchéri une secouriste, Madina Tall.
Le Mali a été présenté par le passé par l’Algérie et la Mauritanie comme un maillon faible dans la lutte contre Aqmi.
La France est mobilisée pour tenter de libérer cinq Français, un Togolais et un Malgache, collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom, enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre à Arlit (nord du Niger), site d’extraction d’uranium.
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