Mahmoud Ahmadinejad prend la défense de Carla Bruni-Sarkozy
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a qualifié dimanche de « crime » les insultes proférées récemment par un journal extrémiste proche de la ligne dure du régime contre Carla Bruni, l’épouse du président français Nicolas Sarkozy.
![Le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad prononce un discours à Téhéran le 3 septembre 2010. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/09/19/019092010134300000000ahmadinejadetcarla.jpg)
Le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad prononce un discours à Téhéran le 3 septembre 2010. © AFP
Le quotidien Kayhan, coutumier de propos insultants et outranciers à l’égard de responsables iraniens ou étrangers, avait assimilé fin août Carla Bruni à une « prostituée » en raison de sa vie privée jugée « immorale ».
Ces insultes sont « contraires à la religion », a commenté Mahmoud Ahmadinejad dans une interview au quotidien gouvernemental Iran.
« C’est un crime pire qu’un crime. S’il y a réellement une justice, leurs auteurs devraient être poursuivis », a-t-il ajouté.
« Un média peut-il insulter l’épouse d’un président européen ? Avec quel Islam cela est-il permis ? », a demandé le président iranien sans citer nommément Carla Bruni ni Kayhan.
Carla Bruni-Sarkozy aux Eyzies de Tayac, le 12 septembre 2010.
© AFP
Kayhan, la voix du guide
Kayhan avait également estimé que Carla Bruni méritait la mort, dans plusieurs articles publiés après que l’épouse du président français ait pris la défense de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille iranienne condamnée à mort par lapidation dans une affaire mêlant des adultères et le meurtre de son mari.
« La République islamique n’approuve pas l’insulte contre les responsables des autres pays », avait alors réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast.
Paris avait toutefois transmis une protestation officielle aux autorités iraniennes.
Kayhan, dont le directeur est nommé par le guide de la République islamique Ali Khamenei, a multiplié ces derniers mois les critiques contre le président Ahmadinejad et son entourage, accusés notamment de prendre trop de distance, sur certains sujets religieux ou de société, avec la ligne orthodoxe du régime incarnée par le Guide.
Le journal a été poursuivi en justice au printemps par le chef de cabinet du président, Esfandiar Rahim Machaie, qui a toutefois été débouté.
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