Tiken Jah Fakoly appelle les candidats à « se serrer la main »

La star ivoirienne du reggae, Tiken Jah Fakoly, venu organiser un concert « pour la paix » à Conakry mercredi, a invité les deux candidats en lice pour le second tour de la présidentielle en Guinée à « se serrer la main » publiquement pour montrer qu’avant tout, ils sont « des frères ».

Le chanteur Tiken Jah Facoly à Paris le 25 mai 2010. © AFP

Le chanteur Tiken Jah Facoly à Paris le 25 mai 2010. © AFP

Publié le 16 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

Le chanteur, très engagé politiquement, devait jouer mercredi sur l’esplanade du Palais du peuple à Conakry, avec d’autres musiciens ouest-africains. Mais il a finalement décidé que le concert serait repoussé, alors que le second tour de la présidentielle en Guinée a été reporté à une date qui reste à déterminer.

"D’habitude, les artistes font les concerts après les élections, après les guerres ou après que les populations se soient tapé dessus. On a essayé d’anticiper en faisant ce concert et en invitant les deux candidats à venir se serrer la main devant le peuple guinéen", a-t-il dit dans un entretien accordé mercredi matin à l’AFP.

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Éviter de faire "comme la jeunesse ivoirienne"

Il a souhaité que les deux rivaux – l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo et l’opposant historique Alpha Condé – montrent aux électeurs "que la bataille qu’il se livrent est une bataille pour le fauteuil présidentiel mais qu’après tout, ils sont des frères".

"La jeunesse africaine ne doit plus s’asseoir et assister à l’écriture de l’histoire du continent africain", a par ailleurs lancé le chanteur.

Après les violences électorales qui ont fait un mort et 50 blessés durant le week-end dans la banlieue de Conakry, Tiken Jah Fakoly a souhaité que la jeunesse guinéenne évite "de tomber dans le piège des hommes politiques, comme l’a fait la jeunesse ivoirienne".

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La jeunesse ivoirienne, a-t-il insisté, "est tombée dans un jeu politique qui lui a faire un bond de vingt ans en arrière. Il n’y a que des regrets parce que les hommes politiques vont continuer à "manger" et la jeunesse va continuer à souffrir", a-t-il affirmé.

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