Chasse aux rebelles en zone minière

L’armée congolaise s’apprête à mener des opérations dans le territoire minier de Walikale, dans l’est de la RDC, en proie à des violences récurrentes commises par des groupes rebelles qui exploitent illégalement des mines.

Le président Kabila a déjà décidé de suspendre l’exploitation minière dans les deux Kivu. © AFP

Le président Kabila a déjà décidé de suspendre l’exploitation minière dans les deux Kivu. © AFP

Publié le 14 septembre 2010 Lecture : 2 minutes.

L’armée congolaise s’apprête à mener des opérations dans le territoire minier de Walikale, dans l’est de la RDC, en proie à des violences récurrentes commises par des groupes armés qui exploitent illégalement des mines, a-t-on appris mardi de sources militaires.

Le chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Didier Etumba, devait se rendre mardi à Walikale, chef-lieu du territoire éponyme situé dans l’ouest de la province du Nord-Kivu (est), pour lancer les opérations, a indiqué à l’AFP sans autre précision le colonel Bobo Kakudji, chef des opérations au Nord-Kivu.

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« On doit en finir » avec les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui ont fui d’autres territoires pour le Walikale, recouvert par la forêt équatoriale, a ajouté un porte-parole militaire.

"Groupes mafieux"

Vendredi, le président Joseph Kabila a décidé de « suspendre l’exploitation minière » au Nord et Sud-Kivu et au Maniema, en raison « des activités de groupes mafieux » dans les mines de ces provinces, au sous-sol riche notamment en cassitérite étain, utilisé dans la soudure -, coltan – abréviation de colombo-tantalite, utilisé dans les téléphones et ordinateurs portables -, et en or.

« On va déployer une force pour traquer ces rebelles (…) qui occupent des carrés miniers », avait alors déclaré à l’AFP la ministre provinciale des Mines, ajoutant que les opérations militaires pourraient durer un à deux mois.

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Selon un communiqué du ministre national des Mines, Kabila avait dénoncé « l’implication manifeste » d’autorités locales, provinciales et nationales, civiles et militaires, dans le commerce illicite des minerais.

Outre les FDLR et des milices locales, certains officiers FARDC, notamment d’ex-membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une rébellion ralliée à Kinshasa début 2009 et dont la majorité des combattants ont été intégrés dans l’armée, sont aussi accusés de tirer profit de l’exploitation des mines.

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La situation s’est aggravée ces dernières semaines dans les Kivu, où, selon l’ONU, plus de 500 viols systématiques ont été commis de fin juillet à fin août, principalement par des groupes armés.

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