Tsvangirai et Mugabe veulent des élections consensuelles

Des élections auront lieu au Zimbabwe l’année prochaine et le perdant s’engage à en accepter le résultat, a annoncé le Premier ministre Morgan Tsvangirai, cité dimanche par un hebdomadaire local.

Morgan Tsvangirai le 23 juin 2010 à Harare. © AFP

Morgan Tsvangirai le 23 juin 2010 à Harare. © AFP

Publié le 13 septembre 2010 Lecture : 1 minute.

« La dernière fois que je l’ai vu, le président Robert Mugabe a dit que la paix qui régnait en ce moment dans le pays était idéale pour l’organisation d’une élection, et, cette fois, nous avons conclu que le perdant devra laisser la place au vainqueur », a déclaré le Premier ministre zimbabwéen, cité par l’hebdomadaire The Standard.

L’ancien chef de l’opposition s’adressait à ses partisans à l’occasion du onzième anniversaire de son Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC), à Gokwe, dans le centre du pays.

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Tsvangirai a formé en février 2009 un gouvernement d’union avec son rival historique, le président Robert Mugabe, pour sortir le pays de la crise née de la défaite du clan présidentiel aux élections législatives de mars 2008.

Obstruction du camp présidentiel

Leur accord de partage du pouvoir prévoit l’organisation d’élections d’ici à 2011 dans le cadre d’une nouvelle Constitution. Mais la rédaction de celle-ci a été ralentie par l’obstruction de partisans du parti présidentiel, la Zanu-PF.

Le président de la commission électorale, Simpson Mutambanengwe, a déclaré le mois dernier que le Zimbabwe ne dispose pas des fonds suffisants pour mettre à jour ses listes électorales et organiser le scrutin à temps.

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La coalition entre les deux hommes tient malgré de fréquents accrochages. Les deux camps se sont notamment affrontés sur le sort de Roy Bennett, un proche de Tsvangirai désigné pour devenir vice-ministre de l’Agriculture.

Mais Mugabe a récemment déclaré qu’il ne ferait aucune concession tant que les États-Unis, notamment, n’auront pas levé les sanctions qui pèsent sur lui et sa garde rapprochée.

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Le mois dernier, un sommet réunissant les dirigeants d’Afrique australe a donné au Zimbabwe 30 jours pour régler les points de désaccord du partage du pouvoir. Après un mois, aucune avancée notable n’a été observée.

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