Baradei appelle au boycott des prochaines élections
L’ex-chef de l’AIEA Mohamed el-Baradei, devenu l’opposant le plus en vue en Égypte, a appelé au boycott des élections législatives égyptiennes prévues en novembre.
![Le Prix Nobel de la paix 2005, l’Égyptien Mohamed el-Baradei, le 25 juin 2010 © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/09/07/007092010113442000000baradei.jpg)
Le Prix Nobel de la paix 2005, l’Égyptien Mohamed el-Baradei, le 25 juin 2010 © AFP
« Nous allons boycotter les prochaines élections, car toute personne y participant ira à l’encontre de la volonté nationale », a déclaré Baradei, cité par le quotidien indépendant Al-Chourouq.
Les élections législatives sont prévues en novembre, avant un scrutin présidentiel en 2011.
Baradei a ajouté qu’il allait poursuivre une campagne de signatures « pour le changement », avant de passer à des « manifestations pacifiques » puis à « l’étape de la désobéissance (civile) tant que le régime n’aura pas accédé aux demandes de changement ».
"Le début de la fin de ce régime"
D’après le quotidien, Baradei, qui s’exprimait lors d’un iftar (repas de rupture du jeûne du ramadan) lundi soir, a affirmé que les prochains mois seraient « décisifs » pour les demandes de réformes politiques.
« La décision de descendre dans la rue si le régime n’accède pas aux demandes de changement sera (…) le début de la fin de ce régime », a-t-il déclaré, tout en précisant : « nous ne devons pas nous précipiter ».
Baradei, rentré en Égypte en début d’année après 12 ans passés à Vienne à la tête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a lancé en avril une campagne de terrain pour plaider en faveur de réformes politiques et d’une démocratisation du régime du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 29 ans.
Devenu l’opposant le plus en vue en Égypte, il s’est dit prêt à se présenter à la présidentielle à condition que la Constitution soit amendée afin de permettre à des indépendants comme lui, qui font face à de nombreuses restrictions, de déposer leur candidature.
Le président Moubarak n’a pas fait savoir s’il comptait se présenter pour un nouveau mandat l’an prochain. Son fils Gamal, souvent cité pour lui succéder, ne s’est pas non plus exprimé publiquement sur cette question.
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